(Agence Ecofin) - La Banque mondiale a annoncé, le 24 novembre, qu’elle allait coordonner la mobilisation de 16,1 milliards de dollars d’ici 2020 pour aider l’Afrique à faire face au changement climatique.
L’institution de Bretton Woods va contribuer à ce plan d’aide à hauteur de 5,7 milliards de dollars via l’Association internationale de développement, son fonds dédié aux pays les plus pauvres. Le reste devrait être levé auprès de plusieurs organisations de développement, de pays et de partenaires privés.
Le plan d’aide de la Banque mondiale, qui sera présenté lors de la conférence sur le climat COP21 qui se tiendra à Paris à partir du 30 novembre, devrait financer la promotion de pratiques agricoles intelligentes, la préservation de forêts et d'environnements vulnérables, la réduction de l'érosion des côtes et le développement de production des énergies vertes.
«L'Afrique sub-saharienne est hautement vulnérable face aux chocs climatiques et notre plan identifie des étapes concrètes que les gouvernements africains peuvent prendre pour s'assurer que leurs pays ne perdront pas les gains de croissance économique si chèrement gagnés», a déclaré le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim.
«Alors que l'Afrique est le continent qui contribue le moins à l'émission de gaz à effet de serre, les pays africains souffrent le plus de l'impact du changement climatique», a affirmé Makhtar Diop (photo), vice-président de la Banque mondiale en charge de la région Afrique.
Selon des études de la Banque mondiale, une augmentation de 1,5 à 2 degrés Celsius de la température d'ici 2030 et 2040 causerait une réduction de 40% à 80% de la surface des terres arables en Afrique. De même, une augmentation d’un mètre du niveau de la mer ferait perdre 18 000 km2 de terres à l'Afrique de l'Ouest.
A noter que l’Afrique ne contribue qu’à hauteur de 2% aux émissions mondiales de gaz à effet de serre.
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