(Agence Ecofin) - En 2020, un rapport accablant de Bureau maritime mondial révélait que 95% des incidents mondiaux de piratage de navire ont été enregistrés dans le golfe de Guinée. Le Nigéria étant le camp de retranchement des assaillants. Le pays a réagi militairement et les résultats ne se sont pas fait attendre.
Dans un récent rapport publié le 14 octobre, le Bureau maritime international (BMI) a fait savoir que les activités criminelles au large des côtes nigérianes, principal repaire des troupes armées opérant dans le golfe de Guinée, ont connu un repli remarquable de 77 % par rapport aux 9 premiers mois de 2021.
Durant les 3 premiers trimestres de 2021, seulement quatre incidents ont été signalés par le Nigéria, contre 17 en 2020 et pas moins de 41 en 2018.
Cette évolution positive a eu un impact évident sur le taux d’incidents enregistrés dans le golfe de Guinée dans son ensemble. Cette année, cette rangée maritime n’a signalé que 28 incidents de piraterie et de vol à main armée, contre 46 pour la période considérée en 2020.
Ce revirement amène les autorités nigérianes à demander au BMI de retirer le pays de la catégorie des « zones à risque de guerre ». Une catégorie qui a pour conséquence directe l’augmentation des primes d’assurance maritime pour couvrir les équipages, les propriétaires ou les assureurs locaux.
Faisons remarquer que le Nigeria, dès qu’il a été relégué dans cette catégorie de pays présentant de hauts risques pour les lignes maritimes, a réactivé et renforcé, avec de véritables équipements de guerre, son arsenal de défense des eaux territoriales, à travers un projet dénommé Deep Blue.
Henoc Dossa
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