(Agence Ecofin) - « Le Zimbabwe n’est pas menacé par la famine. Nous sommes bien organisés. Nous sommes prêts et nous apprécierons aussi le soutien de la communauté internationale ». Cette déclaration a été faite par Mthuli Ncube (photo), ministre zimbabwéen en charge des Finances.
Cette affirmation reste bien optimiste aux yeux de certains observateurs alors que l’ONU indique que les réserves de maïs du pays restent insuffisantes pour nourrir la moitié de la population qui doit faire face à une terrible insécurité alimentaire.
Et si M. Ncube assure à Bloomberg que le gouvernement a entamé un processus d’importation de maïs, dans le rang des organisations humanitaires on reste sceptique. « La situation n’a pas changé. Nous ne voyons rien », nuance Eddie Rowe, directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) pour le Zimbabwe.
S’il reconnaît en effet que l’organisation a déjà importé 20 000 tonnes de maïs et que 50 000 tonnes devraient arriver d’ici la fin du mois de février, le responsable indique que le gouvernement n’est pas impliqué dans ces différentes démarches.
Pour rappel, le PAM a besoin d’un montant de 200 millions $ pour venir en aide à 4,1 millions de personnes durant le premier semestre 2020.
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