(Agence Ecofin) - Des divergences s’expriment quant au rendement financier réel des 157 milliards $ de réserves de change algériennes.
Selon le ministre des finances algérien, Karim Djoudi, 80% des 157 milliards $ de réserves de change algériennes placées à l’étranger le sont en bons de trésor avec l’allocation suivante : 45% en euros à la Banque centrale européenne (BCE), 45% en obligations du Trésor américain (FED) et le solde de 10% placé sur du yen japonais et de la livre sterling.
La banque centrale d’Algérie chargée de la gestion de ces fonds annonce un rendement de ces réserves de plus de 4% soit environ 5 milliards de dollars d’intérêts par an.
Pour l'économiste Dr Abderrahmane Mebtoul, président l'Association algérienne de l'économie de marché, « le rendement est bien en deçà de ces chiffres » avancés par le gouverneur de la Banque d’Algérie. Dr Mebtoul l’explique par « le taux d’inflation alarmant actuel et le faible taux d’intérêt accordé par la banque centrale américaine (FED) mais également par la Banque centrale européenne (BCE) ».
D’autres spécialistes précisent que le rendement réel – indexé sur l'inflation – « des obligations du Trésor américain ne cessent de décroître tendanciellement (de 10 % au milieu des années 80 à moins de 4 % en 2000). Il a même été négatif au plus fort de la crise économique mondiale entre 2008 et 2009 (-2 %). Après une reprise en 2009 (+6 %), ce rendement est reparti à la baisse à partir de 2010. Aujourd'hui, il est tout simplement égal à zéro »
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