Le Congo veut renégocier une dette de 2 milliards $ avec des négociants de produits pétroliers
(Agence Ecofin) - Mardi, le gouvernement congolais a annoncé avoir porté son choix sur le gestionnaire d’actifs franco-américain, Lazard, pour l’aider à renégocier sa dette de 2 milliards de dollars contractée auprès des négociants de pétrole Trafigura et Glencore, rapporte Oil Price.
Selon des sources proches du gouvernement, le pays cherche ainsi à ramener sa dette à un « niveau soutenable ».
Entre 2015 et 2016, Trafigura a prêté près d’un milliard de dollars au Congo et Glencore, 850 milliards de dollars. Une dette à rembourser, dans les deux cas, sur cinq ans.
Selon le FMI, en fin d’année dernière, la dette du Congo était de 9,14 milliards $, soit environ 110% du PIB. Cela a conduit l’institution à exhorter Brazzaville à rétablir la viabilité de la dette, renforcer la gouvernance, et assurer un financement adéquat du programme de développement, avant qu'un éventuel financement ne soit discuté.
En raison de la faiblesse des prix du pétrole depuis les quatre dernières années, le Congo peine à renflouer normalement ses caisses et par conséquent, à rembourser ses dettes envers les négociants, devenus, ces dernières années, une source de financement privilégiée.
Il faut relever que ces derniers exigent souvent des taux d'intérêt élevés et veulent exercer un certain contrôle sur les ressources naturelles du pays.
Pour rappel, le gouvernement a déclaré en octobre dernier que sa dette envers les négociants pétroliers était de 2,3 milliards de dollars, et qu'il envisageait un moratoire sur les paiements aux créanciers privés.
Le Congo qui dépend quasi totalement des recettes pétrolières pour financer son budget, produit environ 280 000 b / j de pétrole. La production nationale de brut devrait atteindre 350 000 b / j cette année.
Olivier de Souza
