(Agence Ecofin) - L’axe Kampala – Jinja est une porte d'entrée majeure pour les importations et exportations ougandaises. L’autoroute envisagée sur ce corridor est l'un des 5 projets autoroutiers identifiés dans le document stratégique « Vision 2040 » comme essentiels au développement économique du pays.
Les travaux de construction de l’autoroute Kampala – Jinja, axe vital pour l’économie de l’Ouganda, devraient démarrer sous peu. Le mardi 16 mars, la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement ougandais ont signé un accord de financement de 229,5 millions de dollars pour la phase 1 du projet.
Longue de 95 km, cette autoroute fait partie du corridor commercial nord qui va de Mombasa au Kenya à Kigali au Rwanda. Il s'agit d'un couloir stratégique qui sert de lien commercial avec la mer pour les pays enclavés que sont l'Ouganda, le Rwanda et la RDC. Les travaux, dont le coût total est évalué à 5 488 milliards de shillings (1,46 milliard USD), seront mis en œuvre en deux phases : la phase 1 comprend le contournement Sud de Kampala (18km) et 35 km de la voie express principale de Kampala à Namagunga. La phase 2 couvrira la partie rurale de l’autoroute de Namagunga à Jinja (42 km).
It was my honor to have signed for the AfDB a US$229.5 M financing agreement for the Kampala-Jinja Expressway Project, which will greatly reduce travel time on this major travel route. Uganda Finance Minister Matia Kasaija signed on behalf of his Government. pic.twitter.com/Ug18tWitCf
— Augustine Kpehe Ngafuan (@KpeheNgafuan) March 18, 2021
Notons que dans le cadre de la réalisation de ce projet, l’Ouganda a également sollicité un prêt de 389,19 milliards shillings (104 millions USD) auprès de l’Agence française de développement (AFD) contre une contribution propre de 301 millions USD.
Un effet multiplicateur sur l’économie ougandaise
En plus de réduire le trajet de plus de trois heures à moins d'une heure entre Kampala et Jinja, cette autoroute devrait davantage stimuler les échanges commerciaux entre l’Ouganda et ses voisins, a affirmé Matia Kasaija, ministre ougandais des Finances, de la Planification et du Développement économique.
Sa construction, prévue pour durer 8 ans, sera exécutée dans le cadre d’un modèle PPP du type conception – construction – financement – exploitation – transfert (DBFOT). L’accord stipule qu’au moins 30% de la sous-traitance du projet devra être attribuée à des entreprises locales dans le cadre de la politique Buy Uganda Build Uganda (BUBU). La période de concession proposée est de 30 ans.
Selon la BAD, ce projet autoroutier créera au moins 1 500 emplois directs pendant la phase de construction et 250 emplois pendant la phase opérationnelle. Mieux, il « générera un rendement économique significatif pour le pays avec un revenu net estimé à 2,1 milliards de dollars sur la période de concession de 30 ans», a déclaré le directeur pays de la BAD pour l'Ouganda, Augustine Kpehe Ngafuan.
Romuald Ngueyap
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