(Agence Ecofin) - La conscience des changements climatiques s’accroît, augmentant par la même la pression sur les parties prenantes. Cette pression grandit en Afrique du Sud, autour d’un projet de financement de l’électricité thermique porté par la SFI.
En Afrique du Sud, un financement potentiel de la Société financière internationale (SFI), le membre du groupe de la Banque mondiale suscite la polémique. L’organisation envisage en effet de financer les soumissionnaires de l’appel d’offres pour la fourniture d’énergie en urgence. Parmi les soumissionnaires figure Karpowership, un fournisseur turc de centrales à gaz flottantes.
Karpowership pourrait obtenir un financement qui lui permettra de fournir 1 220 MW d’électricité pendant 20 ans. La SFI se prépare à financer ce projet pendant que les groupes environnementaux font pression sur les investisseurs pour qu’ils cessent de financer les combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel).
Selon le groupe environnemental Friends of the Earth United States, « le financement du gaz expose les pays au risque de prix de plus en plus élevés ». Pour ces appels d’offres, la plupart des autres soumissionnaires ont moins mis l’accent sur les énergies renouvelables. Les activistes et l’opposition en Afrique du Sud ont demandé une enquête parlementaire sur l’attribution du statut de soumissionnaire privilégié à Karpowership, sans succès. Karpowership estime que ses offres étaient plus compétitives que les autres.
La production d’électricité en Afrique du Sud repose essentiellement sur le charbon. Le pays cherche à obtenir 2 000 MW d’électricité d’urgence en raison de la crise que traverse l’Eskom. La société publique est en effet de moins en moins en mesure de suivre la hausse de la demande nationale.
Gwladys Johnson Akinocho
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