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Excédés par la situation économique, des centaines de Tunisiens descendent dans les rues

  • Date de création: 17 janvier 2021 13:35

(Agence Ecofin) - Des protestations ont éclaté dans plusieurs villes de Tunisie (dont la capitale Tunis, la ville côtière de Sousse, ou encore Siliana et Kalaa Kebira), dans la soirée d’hier samedi, avec des centaines de manifestants dans les rues, pour protester contre la situation économique difficile du pays.

Les forces de sécurité auraient notamment tiré des gaz lacrymogènes, pour disperser les foules, qui bloquaient les routes à l’aide de barricades et d'objets incendiaires, selon des médias privés locaux. On compte également de nombreuses échauffourées, tout au long de la nuit, dans certains quartiers des villes touchées, avec par endroits des pillages de magasins.

Ces remous ont commencé vendredi, après qu'une vidéo, montrant un policier criant et poussant un berger dont les moutons sont entrés dans le siège du gouvernement local, soit devenue virale.

Fait notable, ces manifestations surviennent alors que le pays célèbre, très discrètement, les dix ans de la Révolution ayant causé la chute de l’ancien président, Feu Zine El Abidine Ben Ali. De grandes manifestations de colère, contre la misère, l’injustice sociale et la corruption, qui avaient été déclenchées après qu’un vendeur de fruits de 26 ans, Mohammed Bouazizi, se soit immolé par le feu, le 17 décembre 2010, pour protester contre l'humiliation de la police à Sidi Bouzid, une ville de l'intérieur du pays.

Cette Révolution avait, dans un effet domino, déclenché les soulèvements du Printemps arabe, provoquant de violentes ondes de choc politiques, notamment en Libye et en Egypte.

Une décennie plus tard, si la Tunisie a lentement progressé vers la démocratie, la situation économique, elle, a plutôt reculé, avec un pays désormais au bord de la faillite.

Du reste, ces mouvements de colère constituent un revers pour le gouvernement de Hicham Mechichi, qui avait, ce même samedi, procédé à un remaniement ministériel, notamment en faisant entrer 12 nouveaux ministres, pour injecter “du sang neuf” dans son administration, dans un contexte politique et économique plus que tendu.

Ayi Renaud Dossavi

Ayi Renaud DOSSAVI
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