(Agence Ecofin) - Pour financer son déficit budgétaire, le gouvernement angolais envisage de procéder en 2015 à des émissions d'obligations, d'une valeur globale de 20 milliards $, équitablement réparties entre le marché national et le marché international, a annoncé mardi 10 février, Angélica Paquete, la directrice en charge de la gestion de la dette publique au Ministère des finances de ce pays, selon des propos rapportés par des médias locaux.
Au plan national, les investisseurs privés auront, d’une part, la possibilité de faire des placements sur des bons du trésor du gouvernement, d'une valeur globale équivalente à 3,8 milliards $, avec des taux oscillant entre 4,5% (pour une maturité de 3 mois), et 6% pour ceux dont la maturité s'étalera sur une année. D’autre part, il sera possible à travers la banque centrale angolaise, de faire des placements sur des bons du trésor d'une valeur globale de 4,6 milliards $, avec des maturités situées entre 2 et 5 ans, et un taux d'intérêt de 7%.
Pour le reste des ressources à collecter (12,6 milliards $), les détails ne sont pas encore connus, mais l'Angola devrait, suivant la logique de son annonce, solliciter le marché international des capitaux, pour un montant au moins égal à 10 milliards $. Le président Jose Eduardo dos Santos a récemment désigné, par décret, la banque d'affaires Goldman Sachs comme chef de file de l'emprunt international angolais.
Il n'est pas aussi exclu, que le gouvernement angolais effectue un premier appel public à l'épargne locale, via sa toute nouvelle bourse des valeurs mobilières et obligataires, dont les activités ont été lancées au mois de décembre 2014 avec, comme premier compartiment opérationnel, celui des obligations.
Cette sollicitation massive du marché de la dette, fait suite à une conjoncture internationale marquée par la baisse de plus de la moitié, des prix du baril de pétrole.
Rappelons que cette matière première constitue la principale source de revenus de l'Angola qui, dans ce domaine, se positionne à la deuxième place des producteurs africains.
Idriss Linge
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.