(Agence Ecofin) - Les cryptomonnaies font actuellement l’objet d’une vague de répression dans plusieurs pays. Toutefois, elles bénéficient encore du soutien de certaines nations. Le Salvador par exemple s’apprête à adopter une loi qui va augmenter la popularité du Bitcoin.
Le gouvernement du Salvador va introduire une législation qui fera du Bitcoin (BTC) une monnaie légale aux côtés du dollar américain. L’annonce a été faite par le président Nayib Bukele dans une vidéo préenregistrée diffusée ce week-end à la conférence Bitcoin 2021 à Miami.
Welcome to the future ?? #Bitcoin pic.twitter.com/j30vcZVXvJ
— Nayib Bukele ?? (@nayibbukele) June 5, 2021
« La semaine prochaine, j’enverrai au Congrès un projet de loi qui fera du Bitcoin une monnaie légale », a déclaré le président Bukele, ajoutant que le pays veut aussi détenir des bitcoins dans ses réserves nationales. Il a aussi annoncé un partenariat avec la société de portefeuille numérique Strike, dirigée par Jack Mallers, afin de moderniser l’infrastructure financière du pays en utilisant la technologie bitcoin.
Pour M. Mallers, cette décision contribuera à libérer le plein potentiel du BTC pour les utilisations quotidiennes sur un réseau ouvert qui profite aux particuliers, aux entreprises et aux services du secteur public. « Ce qui est transformateur ici, c’est que le Bitcoin est à la fois le plus grand actif de réserve jamais créé et un réseau monétaire supérieur. La détention de bitcoins permet de protéger les économies en développement des chocs potentiels de l’inflation en monnaie fiduciaire », a-t-il indiqué.
#Bitcoin has a market cap of $680 billion dollars.
— Nayib Bukele ?? (@nayibbukele) June 6, 2021
If 1% of it is invested in El Salvador, that would increase our GDP by 25%.
On the other side, #Bitcoin will have 10 million potential new users and the fastest growing way to transfer 6 billion dollars a year in remittances.
Au Salvador, où environ 70 % de la population n’a ni compte bancaire ni carte de crédit, cette proposition de loi, si elle est adoptée par le Parlement, pourrait permettre à une grande partie de la population d’avoir accès aux services financiers.
Il faut noter que l’économie du pays repose principalement sur les transferts de fonds, c’est-à-dire l’argent envoyé de l'étranger, qui représentent environ 20 % du produit intérieur brut (PIB) du pays. Et ces transferts coûtent cher et prennent plusieurs jours pour arriver dans les mains des destinataires.
Louis-Nino Kansoun