(Agence Ecofin) - Pays enclavés, le Mali, le Niger et le Burkina Faso risquent de voir les coûts des transactions commerciales avec le reste du monde s’envoler après la rupture avec l’organisation sous-régionale.
Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé, le lundi 5 février 2024, que le retrait du Niger, du Mali et du Burkina Faso de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l'Ouest (CEDEAO) aura des effets négatifs sur ces trois pays dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par des coups d’Etat, citant notamment la hausse des coûts des transactions commerciales.
« Les effets négatifs seront principalement ressentis par les trois pays s'ils quittent la CEDEAO, le bloc commercial », a déclaré le directeur du département Afrique du FMI, Abebe Aemro Selassie (photo), lors d’une conférence de presse.
« D'un point de vue commercial, la sortie du bloc entraînerait beaucoup plus de frictions commerciales. Ces pays sont déjà enclavés et font face à des coûts de transaction assez élevés en termes de commerce avec le reste du monde. Ils risquent d'être confrontés à des coûts de transaction encore plus élevés, ce qui serait préjudiciable à ces pays », a-t-il ajouté.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger avaient annoncé, le 28 janvier dernier, leur retrait de la CEDEAO, une organisation sous-régionale avec laquelle ils ont des relations tendues depuis que des militaires ont pris le pouvoir par la force.
La CEDEAO a suspendu les trois pays de ses organes. Elle a également pris de lourdes sanctions contre le Mali et le Niger et est allée jusqu'à menacer de recourir à la force dans ce dernier pays.
Fondée en 1975 au lendemain des indépendances, la CEDEAO comptait jusqu'au 28 janvier 2024 quinze pays membres ayant un PIB combiné de 702 milliards de dollars.
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Une initiative lancée par l'Association des universités africaines de télévision (AAU TV).