(Agence Ecofin) - Depuis 2018, le Ghana est le premier producteur d’or africain. Pour demeurer au sommet, le gouvernement multiplie les initiatives dans le secteur aurifère en soutenant les producteurs, tout en mettant en œuvre une stratégie de diversification des revenus miniers avec la bauxite.
Au Ghana, le Minerals Income Investment Fund (MIIF) a participé à la levée de fonds lancée mi-février par Asante Gold. C’est ce qu’a annoncé mercredi 2 mars la junior minière canadienne active à la mine d’or Bibiani, précisant que le MIIF a souscrit pour 14 514 286 actions ordinaires au prix de 1,75 dollar canadien pour un investissement de 25,4 millions de dollars canadiens (20,1 millions $).
Asante Gold Closes C$102.26 Million Placement.
— Asante Gold Corporation CSE:ASE FSE:1A9 OTC:ASGOF (@corpasantegold) March 2, 2022
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Une fois que la totalité des actions prévues pour ce placement sera émise, Asante aura mobilisé 102,25 millions de dollars canadiens (environ 81 millions $) pour financer les travaux de redémarrage de Bibiani. La participation du fonds minier du Ghana, qui détient désormais environ 3,5 % du capital de la junior, est une nouvelle preuve du soutien que le gouvernement apporte depuis quelques mois aux ambitions d’Asante Gold dans le pays.
Notons cependant que ce soutien ne se limite pas à la remise en production de la mine d’or Bibiani. Selon le directeur général du MIIF Edward Koranteng, la société prévoit en effet jusqu’à 60 millions $ d’investissements pour le compte de cette année, dans des compagnies minières locales ou internationales. 400 petites sociétés du secteur aurifère pourraient ainsi bénéficier du soutien du Fonds à partir de juillet prochain.
« Nous cherchons à couvrir toutes les classes de minéraux autres que la bauxite, sur laquelle le gouvernement travaille d’une manière différente […]. Nous voulons passer à un programme accéléré pour des actifs de plus de 500 millions de dollars d’ici 2025 », a-t-il précisé.
Pour soutenir ses ambitions, notons que le MIIF dispose d’une cagnotte de 200 millions $ qu’il veut donc faire fructifier, conformément aux objectifs que lui a assignés le gouvernement. Il s’agit, résume le ministre des Finances Ken Ofori-Atta, de maximiser « les revenus du secteur minier d’une manière bénéfique, transparente, responsable et durable, en mettant en œuvre des mesures pour réduire l’exposition budgétaire aux fluctuations des revenus miniers ».
Emiliano Tossou
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