(Agence Ecofin) - Le texte va surtout assouplir les conditions fiscales pour les compagnies afin d’attirer de nouveaux investissements, qui se font rares. Il va aussi régler l’épineuse question du partage de la manne pétrolière entre les communautés des bassins d’extraction.
Le 1er juillet, les deux chambres du parlement nigérian ont annoncé l’adoption du projet de loi sur l’industrie pétrolière dénommé Petroleum Industry Bill. Vieux de plus de 20 ans, le texte révise presque tous les aspects de la production pétrolière et gazière du pays et se veut le catalyseur du dynamisme de l’industrie au niveau local au cours des prochaines années.
Les analystes estiment que son approbation est essentielle pour attirer de nouveaux capitaux dans le développement des combustibles fossiles dans le pays. En effet, le texte comprend une série de changements demandés par les majors pétrolières, notamment concernant les redevances et les conditions fiscales pour la production en amont. Il prévoit également la privatisation d’une partie des parts de la compagnie pétrolière nationale (NNPC).
With the passage of the Petroleum Industry Bill (PIB) today by the two chambers of Nigeria's National Assembly, it seems the jinx around a composite law for Nigeria's petroleum sector has been broken. Since this is an executive bill, presidential assent should be expected.
— Waziri Adio (@Waziriadio) July 1, 2021
Il est toutefois prévu une réunion dans les prochains jours, pour régler et harmoniser certains détails clés sur lesquels les deux chambres n’ont pas encore obtenu le consensus, afin d’arrêter le document qui sera soumis à la promulgation du président Buhari.
Parmi ces questions restées en suspens, il y a le partage des richesses entre les communautés des régions où le pétrole est extrait et celles du nord et du centre où il y a de l’exploration, mais pas encore de production. La chambre des représentants s’est prononcée en faveur d’une augmentation de 2,5 % à 5 %, alors que le Sénat a approuvé 3 %. Les communautés quant à elles, réclament 10 %.
Olivier de Souza