(Agence Ecofin) - Avec un taux d’électrification de moins de 10 %, le Soudan du Sud est l’un des pays les moins électrifiés du continent. Une réalité dont ont pleinement conscience ses dirigeants qui mettent en œuvre des stratégies pour y remédier.
Au Soudan du Sud, le manque d’infrastructures de production, de transmission et de distribution électrique et le manque de ressources financières sont les principales raisons de la pauvreté énergétique du pays. Selon la South Sudan Electricity Corporation (SSEC), plus de 90 % de la population n’a pas accès à l’électricité et 70 % des entreprises actives dans le pays fonctionnent grâce à des groupes électrogènes.
La compagnie développe actuellement des projets hydroélectriques et solaires entre autres afin de réduire le déficit électrique. L’un de ces projets est la mise en place d’un barrage hydroélectrique de 120 MW près de Juba. Les études techniques sont également en cours pour la construction d’une centrale solaire de 20 MW dotée de 35 MWh de capacité de stockage. Une ligne de transmission électrique est également en cours d’installation pour une connexion entre le Soudan du Sud et l’Ouganda à des fins d’importation électricité.
La mobilisation des fonds nécessaires à toutes ces infrastructures est également un autre défi à relever par la compagnie électrique nationale. « Le besoin financier représente une opportunité pour les investissements directs étrangers tandis que les capacités locales limitées favoriseront le transfert de compétences et de connaissances », a affirmé Jacob Deng, le directeur des plannings et des projets à la SSEC.
En attendant la mise en œuvre de tous ces projets, le Soudan du Sud s’appuie principalement sur les 100 MW de la centrale thermique de Juba. Cependant, l’infrastructure construite et exploitée par un producteur indépendant d’énergie risque à tout moment de cesser ses activités faute de devises étrangères pour son fonctionnement.
Gwladys Johnson Akinocho
Lire aussi:
11/01/2021 - Soudan du Sud : le pays pourrait replonger dans le noir faute de devises étrangères
Une initiative lancée par l'Association des universités africaines de télévision (AAU TV).