Gazoduc Nigeria-Maroc : des investisseurs russes veulent participer au financement du projet
(Agence Ecofin) - Le 29 avril, la ministre marocaine de l’Economie, Nadia Fettah Alaoui, avait annoncé la signature d’un accord avec l’OPEC FUND, en vue de financer la phase 2 des études préliminaires du projet de Gazoduc Nigeria-Maroc. Le premier accord relatif à ce projet a été signé entre les deux pays en 2016.
Le ministre du Pétrole du Nigeria, Timipre Sylva (photo), a révélé, le lundi 2 mai, qu’il a reçu plusieurs investisseurs russes dans le cadre de la mobilisation des fonds qui serviront à financer le projet de Gazoduc Nigeria-Maroc. Une opération pour laquelle ces derniers ont manifesté leur intérêt.
« Des investisseurs russes étaient à mon bureau la semaine dernière. Ils sont très désireux d'investir dans ce projet », a déclaré Sylva. Le dirigeant a cependant souligné qu’ils n’étaient pas les seuls à vouloir injecter des fonds dans le projet. Selon les précisions du ministre, plusieurs autres investisseurs, dont les identités n’ont pas été divulguées, ont exprimé leur volonté de s’engager financièrement sur le projet.
Toutefois, selon le responsable, les parties prenantes du projet n’ont pas encore décidé du partenaire avec lequel elles désirent s’engager sur le long terme. Ceci, en raison des analyses en cours, pour déterminer, entre autres, le montant des fonds qu’il faudra mettre sur la table, dans le cadre de la mise en œuvre du projet. Une condition préalable à la conclusion d’un accord avec de potentiels investisseurs.
Sylva a néanmoins souligné l’engagement des autorités nigérianes et marocaines à œuvrer ensemble pour un lancement du projet, d’ici 2023, essentiellement en raison des perspectives qu’offre le projet, non seulement pour la monétisation des ressources gazières du Nigeria, mais aussi, pour l’accès à l’énergie des populations de la région de l’Afrique de l’Ouest et du Nord avec, à terme, une ouverture sur l’Europe.
Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc sera un prolongement du gazoduc ouest-africain (WAGP) qui achemine déjà du gaz du Nigeria vers le Ghana en passant par le Bénin et le Togo. Il bénéficie d’un regain d’intérêt dans le contexte actuel de la crise ukrainienne, marqué par la politique de l’Union européenne visant à limiter sa dépendance vis-à-vis du gaz russe.
Abdel-Latif Boureima
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