(Agence Ecofin) - Le Sénat nigérian vient d’adopter le projet de loi sanctionnant le torchage du gaz naturel et les pratiques de l’industrie liées aux gâchis énergétiques.
Cette loi qui traîne dans les tiroirs de l’Assemblée depuis près de 40 ans est considérée par Bassey Albert Akpan, le président de la Commission du gaz, comme « l’un des meilleurs cadeaux d’adieu que le huitième Sénat puisse offrir au peuple nigérian ».
La loi qui interdit le brûlage à la troche a déjà été envoyée à la Chambre basse pour débat avant qu’elle ne soit transmise au président Muhammadu Buhari pour approbation.
Le nouveau projet de loi stipule entre autres que tout titulaire de licence qui fournit des données inexactes sur ses politiques de brûlage est passible d’une amende de 28 000 $ et/ou d’une peine de prison de six mois.
Ces dernières années au Nigeria, la question du torchage du gaz a énormément attiré l’attention des pouvoirs publics. Plusieurs mesures ont notamment été prises pour mettre fin à ce phénomène.
Le pays a prévu d’atteindre un taux zéro de torchage d’ici à 2020 et plus récemment, la société publique du pétrole a indiqué que plus aucun permis d’exploitation du gaz ne sera délivré sans des modalités claires ; zéro brûlage de gaz.
Selon des chiffres officiels, en 2018, l’ensemble des producteurs de pétrole et de gaz, opérant dans le pays, ont brûlé pour plus de 987 millions de dollars de gaz naturel. C’est l’équivalent de 282 milliards de pieds cubes standard de gaz. L’année précédente 287 milliards de pieds cubes standard de gaz ont été torchés dans le pays.
Olivier de Souza