(Agence Ecofin) - Le brûlage à la torche du gaz est une technique qui permet de libérer dans l’atmosphère le méthane lors de l’extraction du pétrole. Depuis plusieurs années, le Nigéria se bat pour y mettre fin, sans grand succès.
Après avoir échoué à mettre fin au torchage de gaz en 2020 comme prévu, le Nigéria a élaboré un nouveau calendrier pour y parvenir en 2025, conformément aux suggestions de la Communauté internationale. L’annonce a été faite par Timipre Silva, le ministre du Pétrole, lors d’une audition publique sur la nécessité de mettre fin au torchage du gaz dans le pays, organisée par la commission conjointe de la Chambre des représentants sur les ressources gazières.
« Nous pensons, avec tous les programmes prévus, que nous sommes sur la bonne voie pour parvenir à l’élimination complète du torchage du gaz d’ici 2025. Nous prenons la question du torchage du gaz très au sérieux au sein du ministère », a assuré le ministre.
Le dirigeant a reconnu que les mécanismes mis en œuvre depuis quelques années pour contrer le brûlage à la torche du gaz n’ont pas été efficaces. Il faut rappeler qu’une loi sur le rejet de ce gaz dans la nature avait été adoptée en avril 2019 et prévoyait des sanctions pécuniaires par million de pieds cubes de gaz brûlé ou encore une amende de 28 000 dollars pour tout titulaire de licence qui fournit des données inexactes sur ses politiques de brûlage.
Une usine de traitement du gaz torché a été lancée en décembre dernier et 178 sites de torchage avaient été identifiés en 2019 par le gouvernement fédéral pour monétiser le gaz capté en le vendant à au moins 0,25 dollar les mille pieds cubes. Chaque année, le pays perd au moins 750 millions de dollars en raison du brûlage à la torche du gaz naturel.
The House of Representatives says Nigeria is losing about $750m to gas flaring annually. It added that the flared gas could have been used to generate electricity for the country. The Federal Government has, however, said it is committed to eliminating gas flaring by 2025.
— LeadNewsDesk (@LeadNewsDesk) February 16, 2021
Si les niveaux de gaz brûlés à la torche en 2020 ne sont pas encore connus, la NNPC a révélé en septembre dernier qu’entre juillet 2019 et juillet 2020, le pays a torché une moyenne d’environ 600,4 millions de pieds cubes de gaz par jour. Or, le gaz consacré à la production d’électricité dans les centrales publiques sur la même période était de 490,2 millions de pieds cubes par jour.
Olivier de Souza