(Agence Ecofin) - Dans un contexte où le monde se retire progressivement des énergies fossiles pour des énergies plus propres, le Qatar s’affirme plus que jamais comme un mastodonte du GNL.
Le 8 février, Qatar Petroleum, la société publique qatarie du pétrole, a annoncé la prise de la décision finale d’investissement sur le champ gazier North Field East Project (NFE), dont la production servira à approvisionner la plus grande usine de liquéfaction de gaz du monde. Celle-ci aura une capacité de 32 millions de tonnes par an et fera passer la production totale du pays de la péninsule arabique à 110 millions de tonnes par an.
La production du gaz en amont y commencera au quatrième trimestre de 2025 et atteindra sa pleine capacité fin 2026 ou début 2027, a indiqué Saad al-Kaabi, le ministre du Pétrole et patron de Qatar Petroleum.
Qatar Petroleum constructs the world’s largest LNG project ever, including substantial CO2 capture & sequestration#QP #QatarPetroleum #Qatarhttps://t.co/I14PivYOb4 pic.twitter.com/qsOt8fx4DK
— Qatar Petroleum (@qatarpetroleum) February 8, 2021
Le coût total de ce mégaprojet sera de 29 milliards de dollars, ce qui en fait l’un des plus gros investissements dans l’industrie ces dernières années et la plus grande capacité de GNL jamais construite, a précisé le dirigeant. L’installation comprendra 4 trains de liquéfaction de 8 millions de tonnes par an chacun.
En plus du gaz pour la production de GNL, le champ NFE produira du condensat, du GPL, de l’éthane, du soufre et de l’hélium. La deuxième phase de développement du champ qui commencera en 2027, est prévue pour porter la production nationale à 126 millions de tonnes par an et Doha dit déjà penser au-delà de ce chiffre.
Le pays est le premier exportateur mondial de GNL devant l’Australie, les Etats-Unis, la Russie et la Malaisie.
Olivier de Souza