Namibie : le régulateur télécoms recommande la privatisation de MTC et TN pour renforcer la concurrence
(Agence Ecofin) - La privatisation des sociétés publiques de télécommunications a été envisagée à plusieurs reprises au cours des cinq dernières années. MTC a entamé son processus d’introduction sur la bourse locale en 2019.
L'Autorité de régulation des communications de Namibie (CRAN) recommande la vente des entreprises publiques opérant dans le secteur des technologies de l’information et de la communication à des investisseurs privés afin de renforcer la concurrence sur le marché national. Les sociétés visées sont Mobile Telecommunications Company (MTC) et Telecom Namibia (TN), entre autres.
Ces deux opérateurs télécoms « seraient potentiellement plus compétitives l'une par rapport à l'autre si elles étaient détenues par des entreprises privées différentes, par rapport à la situation actuelle où elles sont toutes deux contrôlées par l'Etat », a déclaré la CRAN dans son projet de rapport sur la saturation du marché.
The draft Market Saturation Report may be downloaded from our website https://t.co/sIRD2uXsoV under the Economics (publications) tab.
— CRAN (@CRANamibia) June 15, 2023
Licensees have until Monday, 24 July 2023 (30 days) to provide written comments, after which the Authority will host two (2) public hearings
Cette proposition de la CRAN intervient dans un contexte où une libéralisation s’avère nécessaire pour assurer le développement du secteur des TIC namibien dans un contexte de transformation numérique accélérée et répondre à la demande croissante en connectivité à haut débit. Le projet de rapport sur la saturation du marché montre que l'Etat contrôlait 89,4 % des actifs du secteur contre 10,6 % pour le secteur privé, représenté notamment par Paratus. Le fournisseur d’accès Internet contrôlait 81 % des actifs du secteur privé en 2021.
L'Autorité de régulation des communications recommande également au gouvernement de faciliter l’entrée de nouveaux acteurs sur le marché télécoms national en réduisant les exigences en matière de licences, en simplifiant les cadres réglementaires et en encourageant les investissements étrangers. Cela implique également le partage des infrastructures télécoms entre les opérateurs télécoms, anciens et nouveaux.
La CRAN estime que le renforcement de la concurrence dans le secteur des TIC namibien devrait promouvoir l'efficacité du marché, encourager l'innovation et, en fin de compte, profiter aux consommateurs. Selon les dernières statistiques du régulateur, la Namibie compte 2,9 millions d’abonnés à la téléphonie mobile dont 68 % utilisent les services Internet mobile.
Isaac K. Kassouwi
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