(Agence Ecofin) - Au Kenya, l’avocat est l’une des filières montantes du secteur horticole. Si son importance socioéconomique n’est plus à démontrer, ce sous-segment doit faire face à plusieurs défis de taille.
Au Kenya, le directoire de l’horticulture a annoncé l’interdiction temporaire des expéditions d’avocats des variétés Hass et Fuerte à partir du 15 novembre prochain. La démarche vise essentiellement à éviter l’afflux sur le marché international de fruits récoltés précocement dans les champs.
Cette pratique récurrente qui nuit à l’image de qualité de l’avocat kenyan est l’apanage de certains acteurs véreux qui veulent tirer profit de l’engouement mondial pour le produit afin de se faire des marges le plus vite possible.
D’après Benjamin Tito, responsable du régulateur, la prohibition commerciale n’affectera pas la variété Jumbo qui devra être expédiée via le fret aérien avec un poids minimum requis de 184 grammes par fruit. En outre, elle ne concerne pas les opérateurs produisant en contre-saison dont les cargaisons seront soumises à des inspections des services régionaux du régulateur dans un délai de 24 h à partir du 15 novembre.
Selon M. Tito, un réexamen de la situation sera conduit le 15 janvier afin de statuer sur la date de la levée de l’interdiction. Globalement, cette nouvelle prohibition commerciale pourrait plomber les performances du segment d’exportation où les variétés Hass et Fuerte constituent 90 % des cargaisons.
Par ailleurs, certains observateurs indiquent qu’elle reste révélatrice de la difficulté des autorités à juguler efficacement dans la durée le phénomène de récolte prématurée. Déjà le 11 novembre 2020, le régulateur avait mis un terme aux exportations du fruit avant de les autoriser à nouveau en avril dernier.
Au Kenya, l’avocat compte pour plus de la moitié des recettes du segment des fruits. En 2020, le pays a exporté 72 000 tonnes du produit contre 59 000 tonnes un an plus tôt.
Espoir Olodo
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