(Agence Ecofin) - Il y a peu la France a annoncé la suspension de la mobilité estudiantine avec la Burkina Faso, le Mali et le Niger. Cette décision a soulevé des inquiétudes sur l’avenir académique des étudiants et chercheurs qui s’apprêtaient à rejoindre les institutions d’enseignement supérieur françaises.
Le ministère burkinabè de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a indiqué qu’il cherchait des alternatives aux projets d’études des étudiants qui n’ont pas pu entrer en France en raison de la suspension des visas entre les deux pays.
« Le ministère cherchait à réinscrire les étudiants burkinabè souhaitant poursuivre leurs études à l'étranger auprès d'un "autre pays ami", avec lequel les visas peuvent être obtenus », a déclaré le secrétaire général du ministère, Samuel Paré (photo), dans un entretien avec University World News, un site d’information international sur l’enseignement supérieur.
Le 15 septembre dernier, la France a communiqué sur l’annulation des procédures de visas pour les étudiants et chercheurs du Burkina Faso ainsi que de deux autres pays africains, à savoir le Mali et le Niger. Pour justifier cette décision, l’Hexagone a évoqué la fermeture des services consulaires après que les relations diplomatiques se soient dégradées entre elle et ces pays africains, tous dirigés par un pouvoir militaire.
Si le responsable burkinabè n’a pas donné plus de détails sur les pays sollicités pour accueillir les étudiants, les regards sont tournés vers l’Italie, l’Allemagne ou encore l’Angleterre, du moins pour ce qui concerne les chercheurs.
En outre, Samuel Paré a précisé que les bourses du gouvernement vers les autres pays à l’instar du Canada, du Maroc ou de la Tunisie restent valides.
Vanessa Ngono Atangana
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