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Formation d’ingénieurs : à Douala, l’Icam prépare la jeunesse africaine à affronter la mondialisation

  • Date de création: 26 novembre 2021 19:03

(Agence Ecofin) - Fondé à Lille en 1898 par une famille d’industriels, l’Institut catholique d’arts et métiers (Icam) est arrivé en Afrique dans les années 2000 pour « former de jeunes Africains, dans leur pays, afin de les aider à créer de la richesse pour ceux-ci ». C’est avec cet objectif que cette école française d’ingénieurs s’installe à Douala au Cameroun en 2004. Après y avoir formé plus de 600 ingénieurs et plus de 250 techniciens en maintenance industrielle, venant de plusieurs pays d’Afrique centrale, l’Icam s’est lancé dans un nouveau challenge : préparer la jeunesse africaine à affronter un monde de plus en plus globalisé à partir d’un cursus de formation d’ingénieurs généralistes en parcours ouvert. Découverte.

Depuis 2018, une révolution pédagogique est en marche à Douala dans la formation d’ingénieurs. Comme en France (campus de Lille et de Nantes), l’Institut catholique d’arts et métiers (Icam), une école française d’ingénieurs, a ouvert un cycle de formation d’ingénieurs généralistes en parcours ouvert, dans son campus de Yansoki (4,5 km de la zone industrielle de Yassa) dans le 3e arrondissement de la capitale économique du Cameroun.

Le parcours ouvert est « une pédagogie active 100% basée sur l’expérimentation, une forte dimension internationale avec jusqu’à deux années à l’étranger le positionnant tel un cursus interculturel développant l’autonomie », explique le directeur général délégué, Mathieu Gobin, qui coordonne les activités d’Icam en Afrique. Pour lui, c’est cette « approche véritablement internationale et interculturelle » qui « bouscule les codes de la formation d’ingénieurs ». Le parcourt ouvert vise à « donner plus d’ouverture, de diversité au métier d’ingénieur ». « Il s’adresse aux jeunes qui ont envie de s’ouvrir sur le monde, qui ont un goût pour la rencontre avec les autres » et « leur prépare à affronter un monde de plus en plus globaliser », développe l’Icam dans une vidéo publiée sur son site Internet.

Pour ce faire, ce cursus accorde une place importante à la mobilité estudiantine. Elle a démarré cette année académique (2021-2022) pour la promotion de 2018 qui doit achever sa formation en 2024 par un diplôme d’ingénieur généraliste Icam reconnu par la Commission des titres d’ingénieur de France. Malgré les contraintes liées à la pandémie de Coronavirus, qui constitue un vrai défi pour mobilité estudiantine, certains étudiants de Douala vivent en ce moment une nouvelle aventure sur les campus du Brésil (Recife) et de France (Grand Paris Sud), informe Mathieu Gobin.    

Par ailleurs, en plus des quatre domaines d’enseignements scientifiques qui visent à construire une culture d’ingénieur généraliste (mathématiques, informatique et automatique, génie électrique, génie mécanique, énergétique, environnement et matériaux), deux domaines d’enseignements généraux sont associés pour former « un ingénieur acteur du monde d’aujourd’hui », justifie l’Icam. Il s’agit du management des hommes et des organisations et des humanités (dont les langues vivantes). À Douala, le cursus est d’ailleurs bilingue (français et anglais) pour s’arrimer aux deux cultures administratives du pays.

Travail en équipe

L’institut est tellement fier de son innovation qu’elle a ouvert son campus aux journalistes depuis le 24 novembre 2021 pour leur présenter cette trouvaille.  D’emblée, ce qui frappe c’est l’organisation des salles de cours. En groupe de quatre ou de cinq, les étudiants sont assis autour des tables, un peu comme lors des réunions en milieu professionnel. Il faut dire qu’ici le travail en équipe et satisfaction du besoin des entreprises sont au centre de la formation, comme en témoigne Fritz, Ange, Alex, Daphnée… de la première promotion d’ingénieurs généralistes en parcours ouvert.

Aujourd’hui en O3 (4 années d’études donc une année préparatoire), ils sont unanimes pour dire que l’aptitude que leur a apportée le parcours ouvert et que l’approche classique leur aurait difficilement donnée c’est la capacité à travailler en groupe et avec des gens de cultures différentes. « Au secondaire, on était évalué à la note individuelle. Mais ici, si tu travailles bien et ton camarade fait mal, à la note de groupe vous échouez tous ! On apprend à avancer comme une équipe, car c’est comme ça que ça se passe en entreprise », indique Fritz avec l’acquiescement de ses camarades. Comme il est de rigueur à Icam, ces derniers ont déjà effectué des stades en entreprise, dont certains hors du Cameroun. Et de l’avis de tous, cette aptitude a été capitale pour s’intégrer dans le milieu professionnel.

Apprentissage par problème

La formation s’appuie notamment sur la méthode Problèm Based Learning (PBL) qui pourrait se traduire par apprentissage par problème. Il s’agit de soumettre régulièrement des problèmes de la vie à des groupes d’étudiants qui travaillent ensemble pour trouver des solutions à partir d’informations « mises à disposition par les experts de l’Icam ou qu’ils vont eux-mêmes chercher », explique le chef de projet formation parcours ouvert, Nicolas Juhel. « Et ça, ça oblige l’étudiant à construire son savoir », confie-t-il.

En plus, contrairement au cursus conventionnel où les apprenants ont souvent du mal à utiliser les savoirs pour résoudre les problèmes, avec cette technique, « la démarche des problèmes aux savoirs se fait naturellement » pour les étudiants, renchérit Martial Adiang, le directeur de l’Institut Ucac-Icam, nom officiel de cette école ouverte en 2004 en partenariat avec l’Université catholique d’Afrique centrale (Ucac).

D’ailleurs, chaque année, les étudiants doivent réaliser un projet phare « qui leur permet de mettre en pratique les compétences acquises et d’avoir du savoir-faire, de l’expérimentation et de la pratique », indique Nicolas Juhel. Le projet de 1ère année est basé sur la construction d’un drone ; en 2 et 3e année, il porte sur la fabrication d’un bateau radiocommandé autonome à énergie renouvelable et en 4e année, il consiste à réaliser, avec la matière première disponible, une maison qui répond aux contraintes climatiques de la région et consomme le moins d’énergie possible. Rendez-vous en 2024, lors de la sortie de la première promotion, pour voir si les fruits vont tenir la promesse des fleurs.

Aboudi Ottou


 
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