Au Maroc, 67 % des enseignants ont déjà eu recours à l’IA (étude)

(Agence Ecofin) - Au Maroc, la digitalisation de l’enseignement supérieur est en marche. Au-delà de la dématérialisation des enseignements, les autorités veulent introduire l’utilisation de l’IA pour une meilleure employabilité des diplômés.

Au Maroc 67% des enseignants ont déclaré avoir déjà utilisé des outils basés sur l’intelligence artificielle (IA) pour enseigner ou pour la recherche, d’après une étude publiée par la revue de l’Institute of Advanced Engineering and Science (IAES).

L’étude intitulée « impact de l'intelligence artificielle sur la recherche et l'enseignement supérieur au Maroc » explore les changements apportés par cette technologie dans le système d’enseignement supérieur. Elle a été menée auprès d’enseignants universitaires de diverses institutions supérieures au Maroc.

91 % des enseignants ayant déjà eu recours à l’IA estiment qu’elle a influencé ou amélioré la qualité de leurs activités de recherche à des degrés divers. Notons que la technologie est principalement utilisée pour créer ou adapter du matériel pédagogique (par exemple, des logiciels d'aide à l'apprentissage), des plans de cours, des notes de cours, des questions d'examen, des scénarios et des clips vidéo, ainsi que fournir des traductions et vérifier la langue, détecter le plagiat ou la fraude.

Par ailleurs, l’enquête révèle que seuls 38 % des enseignants interrogés étaient quelque peu familiarisés avec les outils d'IA, tandis que 29 % l'étaient modérément et 10 % pas du tout. Des statistiques qui pointent du doigt le besoin de formation qui concerne 97 % des enseignants du supérieur.  

L’enquête, qui s’est aussi étendue aux étudiants, montre que cette catégorie est sensible aux outils d'IA et croit en leur capacité à améliorer les résultats de l'apprentissage et à rationaliser les tâches académiques.

Rappelons qu’en novembre 2023, le gouvernement du Maroc a décidé d’introduire des modules d’IA obligatoire dans tous les domaines de formation. Cette mesure vient accompagner l’ambition du royaume de former 22 500 diplômés par an dans le domaine du numérique, d’ici 2027.

Vanessa Ngono Atangana

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