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L’industrie du bien-être : une nouvelle frontière de compétences et de carrières en Afrique

  • Date de création: 19 août 2021 19:38

(Agence Ecofin) - avec un potentiel de création d’emploi de 16 millions de postes, l’industrie du bien-être est en pleine expansion. Selon le cabinet Mckinsey, elle représente un marché de 1500 milliards de dollars. Cependant, l’Afrique peine encore à en tirer profit, compte tenu de son manque de compétences.

Le marché du bien-être est en plein essor. Les consommateurs ont l'intention de continuer à dépenser plus pour des produits qui améliorent leur santé, leur forme physique, leur nutrition, leur apparence, leur sommeil et leur pleine conscience.

Selon une étude publiée en avril 2021 par le Cabinet américain Mckinsey, les consommateurs dépensent plus pour le bien-être qu'ils ne l'ont jamais fait auparavant. Le bien-être représente désormais un marché de 1500 milliards de dollars dans le monde. Cette évolution du marché qui devrait continuer de croître de 5 à 10 % chaque année, représente une opportunité d’investissement et surtout une niche de création d’emploi.

Une opportunité à saisir

En Afrique, le secteur de la santé et du bien-être a le potentiel de créer 16 millions d’emplois. Le chiffre évoqué par la Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe, lors du Forum sur les affaires et la santé des entreprises en Afrique 2019, indique que le continent est l’une des plaques tournantes dans le domaine. 

« D’ici 2030, environ 14% de toutes les opportunités commerciales dans le secteur de la santé et du bien-être dans le monde se situeront en Afrique, à la deuxième place derrière l’Amérique du Nord avec 21%. C’est une énorme opportunité pour le secteur privé », a-t-elle ajouté. 

Le secteur présente des opportunités d’affaires. Mais malheureusement jusqu’ici, la majorité des investissements sont restés dans le domaine de l’informel et sont souvent dirigés par des personnes sans compétence. En effet, que ce soit pour la coiffure, dont le marché est évalué à 7 milliards de dollars sur le continent, le Spa ou encore la cosmétique, la formation se fait sur le tas. Le mode d’apprentissage réside dans la transmission par observation.

Les apprenants sont directement référés dans les instituts où ils apprennent le métier en observant ce qui se fait, avant d’aller à leur tour ouvrir leur espace. Ainsi, très peu de professionnels en Afrique sont passés par des écoles. Mais, pour justifier ce fait, il faut dire que les écoles professionnelles dans ces domaines ne sont pas courantes comparativement à la taille du marché. De plus, les coûts de formation ne sont toujours pas accessibles à tous.

Au Cameroun, l’Académie internationale de la beauté, l’une des écoles les plus en vue dans le domaine des métiers du bien-être, propose des formations allant de 6 mois pour la coiffure à 10 mois pour la cosmétique pour un montant de 300 à 650 000 FCFA. En Côte d’Ivoire, la LR Make Up Artist Academy propose un cursus de formation complet de 2 ans au prix de un million FCFA.

Il faut cependant noter que la majorité des promoteurs de ces écoles, eux-mêmes spécialistes, ont en commun le fait d’avoir fait leur formation en Europe, et d’y avoir exercé pendant de longues années.

En effet, pendant longtemps, les Africains se sont exportés pour se former. Le retour de ces professionnels est l’une des résolutions du Forum sur les affaires et la santé des entreprises en Afrique 2019. « Nous ne devrions plus exporter ces emplois, mais les ramener », ont convenu les participants au Forum.

Investir dans la formation

Bien que ce marché soit en pleine expansion, cet exode des professionnels cumulé au faible taux des formations dans le domaine n’a pas permis à l’offre en compétence de suivre. Les centres de coiffure, les centres de spa, d’amincissement et de remise en forme qui naissent dans les villes africaines ont du mal à recruter une main-d’œuvre compétente. C’est la principale raison qui a amené l’entrepreneure sénégalaise Mariane Ouattara en avril dernier, a créé à Dakar, une école exclusivement dédiée de la cosmétique. « J’ai remarqué un manque de compétence de la main-d’œuvre. C’est un problème de santé publique, car les gens ont de bonnes idées, mais ne maîtrisent pas ce qu’ils font », avait-elle déclaré dans un passage cité par le journal Le Monde. 

Très peu de cursus de formation professionnelle sont proposés. Ce qui ne  permet pas au continent de former une main-d'œuvre de qualité en quantité. Il devient urgent d’investir dans la formation professionnelle. Un appel aussi bien en direction des privés que du gouvernement.

A ce titre, le Sénégal est un exemple à suivre. Dans ce pays, l’industrie du bien-être, en particulier le secteur de la cosmétique, est devenue une priorité gouvernementale. Après avoir inscrit un cursus de master en cosmétologie et phytothérapie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique a décidé de subventionner les formations de 120 apprentis de la Farifima International Cosmetology School, une école qui a ouvert ses portes, il y a trois mois.

Vanessa Ngono Atangana


Vanessa Louise NGONO ATANGANA
 
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