La bioacoustique, une discipline pour mieux protéger l’environnement

(Agence Ecofin) - La bioacoustique, une discipline qui consiste à étudier les bruits dans les écosystèmes, se présente comme une alternative pour mieux protéger l’environnement et surtout les forêts tropicales d’Afrique. Malheureusement, les formations dans ce domaine sont encore rares sur le continent.

La bioacoustique se révèle aujourd’hui comme une alternative efficace pour la protection des écosystèmes. Elle est particulièrement utilisée dans les océans et les forêts tropicales profondes difficiles à surveiller par les satellites.

La discipline couvre plusieurs aspects tels que le comptage des animaux, la prévention contre le braconnage, le changement climatique, la surveillance de la flore contre l’abattage sélectif, l’impact des sons produits par les bateaux sur les mammifères marins.

En Afrique, les formations dans le domaine sont encore rares. Le Kenya a créé tout un programme relatif à la bioacoustique. Les formations se déroulent à la Dedan Kimathi University of Technology.

Au Gabon, l’Université Omar Bongo conduit actuellement une étude sur les forêts en Afrique centrale, avec la collaboration de la Tchèque Zuzana Burivalova, chercheuse en bioacoustique à l’Université du Wisconsin.

Par ailleurs, la communauté africaine de bioacoustique propose des séminaires portant sur le sujet.

À l’international, la France, les Etats-Unis et l’Angleterre sont les pays qui offrent des cursus universitaires en bioacoustique. Ces formations s’adressent généralement aux scientifiques de niveau doctorat  ou master, chercheurs, ingénieurs, gestionnaires de la faune sauvage et membres d’association de protection de la nature.

Apparue dans les années 60, la bioacoustique est une science qui combine la biologie et l'acoustique. Elle étudie la production, la propagation et la réception de sons produits par des êtres vivants, notamment les animaux.  

Vanessa Ngono Atangana