(Agence Ecofin) - En 2019, le gouvernement de Guinée a annoncé un projet expérimental d’enseignement de l’anglais dans les écoles. Deux ans plus tard, le projet veut se généraliser à tous niveaux. Une réforme en cours de préparation devrait permettre l’aboutissement de ce projet pendant l’année en cours.
Le ministre guinéen de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Bano Barry (photo), a annoncé le lundi 8 février 2021, l’introduction de l’enseignement de l’anglais à tous les niveaux du système éducatif.
L’innovation devrait être officielle d’ici la fin de l’année. Pour l’instant, le membre du gouvernement a noté que les formateurs chargés de l’enseignement de cette langue suivaient actuellement une formation dans la capitale Conakry.
Cette initiative fait partie des activités que ce département ministériel compte mettre en œuvre dans le courant de l’année scolaire 2020/2021, a-t-on appris du ministre Bano.
Une phase expérimentale de ce projet avait été lancée en septembre 2019. L’enseignement de l’anglais ne concernait alors que 48 écoles de l’enseignement de base.
La décision a été prise dans le cadre d’un programme de réformes du système éducatif du pays, en préparation actuellement. Il va prendre en compte plusieurs autres éléments notamment le renforcement des capacités académiques et professionnelles de la chaîne pédagogique et administrative, le recrutement des enseignants, la digitalisation de la gestion de l’éducation.
Toutes ces initiatives ont pour objectif d’améliorer les contenus et les conditions de formation, dans le but de mieux préparer les apprenants à répondre à la demande des employeurs, surtout qu’aujourd’hui la maîtrise de l’anglais peut être un avantage dans la recherche d’un emploi.
Avant la Guinée, l’enseignement de l’anglais a été annoncé par le Bénin dans les écoles primaires. Il faut dire que de plus en plus de pays francophones introduisent des cours d’anglais dans leur système éducatif.
Pour le cas de l’Algérie, la réforme concernait l’enseignement supérieur. Notons cependant que l’inverse est possible. C’est le cas du Ghana qui a quant à lui officialisé le français dans ses écoles.
Tout compte fait, le choix des langues dans l’enseignement répond à la réalité socio-politique de chaque pays.
Vanessa Ngono Atangana
Une initiative lancée par l'Association des universités africaines de télévision (AAU TV).