Kenya: les formations universitaires menacées par un manque de ressources financières

(Agence Ecofin) - Les universités publiques au Kenya ont introduit un recours auprès du Trésor national en vue d’une augmentation de 180 millions $ de leur subvention. Ce montant supplémentaire devrait leur permettre de mieux supporter les effets de la covid-19 et de la baisse du nombre d’étudiants.

Le gouvernement kényan a réduit de 10 milliards de shillings kényans (90 millions de dollars) le financement des universités publiques.

Pour l’année en cours, la subvention allouée aux universités s’élève à 113 milliards de shillings contre 123,6 milliards de shillings pour l’année précédente. D’après le Trésor, la réduction a été rendue nécessaire par la baisse des revenus due à la pandémie de covid-19.

Dans le même temps, les inscriptions des d'étudiants aux programmes parallèles de licence au cours des trois dernières années ont connu une forte baisse ; faisant ainsi perdre à ces structures des milliards de shillings.

Pour contrer ce double choc, les universités notamment celles de Nairobi, de Kisii, d’Egerton et de Kabianga, Jomo Kenyatta des sciences et de la technologie, et Jaramogi Oginga Odinga ont déposé une demande pour l’octroi d’un montant supplémentaire de 20 milliards de shillings (180 millions $).

Par ailleurs, les universités ont soumis à la Commission de l'éducation de l'Assemblée nationale leur ambition d’augmenter les frais de scolarité dans les universités pour atténuer les effets de cette crise financière. Ainsi, si l’objet de la requête qui sera débattue en janvier est validé, les frais de scolarité passeront de 16 000 shillings à 48 000 shillings, soit trois fois plus.

Vanessa Ngono Atangana