(Agence Ecofin) - A Madagascar, le gouvernement met en œuvre un programme de structuration de l’apprentissage informel. Sur l’île, dans plusieurs secteurs, les travailleurs sont encore contraints d’apprendre sur le tas, de manière traditionnelle.
Moussa Yacoubou, ancien DG du Fonds de formation professionnelle du Bénin, va piloter une étude diagnostique de l’apprentissage informel à Madagascar. Cette étude qui rendra sa copie en début d’année prochaine est l’une des étapes ultimes du processus de structuration de l’apprentissage informel mis en œuvre par le gouvernement malgache.
Dans la grande île, le système de formation professionnelle ne propose pas de parcours pour plusieurs secteurs, pourtant sollicités sur le marché du travail. Selon le ministère malgache de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle (METFP), « sur les 164 métiers répertoriés dans le Code de l’artisanat, seuls une trentaine dispose de dispositif de formation formelle, pour le reste les formations se font sur « le tas » ou par apprentissage traditionnel / informel ».
En juillet dernier, alors que le gouvernement communiquait sur ce programme, il a annoncé la création d’un comité de pilotage dont la dernière réunion s’est tenue le jeudi 30 novembre. Ce Comité regroupe le METFP, le ministère de l'Artisanat et la Fédération des chambres des métiers de Madagascar, entre autres. Notons que le Fonds malgache de formation professionnelle et l’Agence française de développement sont les partenaires financiers du programme.
A l’issue de cette étude, trois métiers pilotes seront sélectionnés pour servir de modèles dans ce processus de structuration : élaboration de référentiels, guides pour maîtres et apprentis, évaluation, certification.
Vanessa Ngono Atangana
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