(Agence Ecofin) - Un responsable du Fonds Monétaire International a indiqué que les négociations en vue de mettre en place un programme de réformes pour la restructuration de la dette du Zimbabwe étaient compromises. Le pays aurait emprunté d'importantes sommes d'argent garanties par des exportations minières.
Le pays qui sort difficilement du long règne de l'ex-président Robert Mugabe, qui s'est soldé par un désastre économique, a du mal à se redresser. Le pays manque de presque tout et n'est plus crédible aux yeux de bailleurs de fonds multilatéraux, depuis qu'il a fait défaut en 1999. Ses responsables actuels s'en sont remis ainsi à des emprunts commerciaux dont les conditions sont rudes.
« Ces prêts peuvent certes aider les autorités à faire face à la crise économique et humanitaire en cours, mais ils peuvent également compliquer les négociations futures avec les créanciers extérieurs en vue de rétablir la viabilité de la dette », a expliqué un responsable du FMI, selon des propos rapportés par Reuters.
Plusieurs pays africains ont souvent eu recours à ce type d'emprunts, face à des difficultés à recevoir des appuis conséquents des organismes de financement multilatéraux. Le FMI a récemment géré une situation analogue au Tchad qui était pris en otage, en raison d'une dette pétrole contre argent, due au géant suisse du trading des matières premières, Glencore.
Idriss Linge
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