Annonce d'un partenariat de 10 millions $ entre la SFI et une start-up de mobilité basée en Afrique de l'Ouest

(Agence Ecofin) - La SFI participera à un projet pour accroître le parc des motos de la start-up Gozem. Son niveau d’implication financière n’est pas encore connu. L’initiative formalisera des milliers de transporteurs par moto, et introduira le recours à des motos électriques.

Un partenariat sur un projet de financement en crédit-bail de 10 millions $ a été annoncé entre la Société financière internationale (SFI) et Gozem, une société active dans 13 villes d'Afrique de l’Ouest et centrale, et qui offre des solutions de mobilité et de livraison à ses utilisateurs via les technologies. Les détails de la convention entre les deux parties ne sont pas connus, notamment la part qu'apportera la SFI, et la forme de son engagement (prêts ou prise de participation).

Quoi qu'il en soit, la ressource permettra à ceux qui le souhaitent d'avoir des motos qui viendront accroître leurs possibilités d'activités avec Gozem. Ces engins pourront s'obtenir par crédit-bail ou par location, selon les besoins des individus. La SFI est surtout aussi intéressée par un segment du projet qui consiste à déployer des motos électriques sur les marchés où Gozem est présent, avec une première expérience au Togo et au Bénin.

Parmi les bons points de ce projet, les deux partenaires défendent qu'il y a une opportunité d'accroître la formalisation de l'activité de moto-taximan. Le secteur emploierait 12 millions de personnes en Afrique centrale et de l'Ouest, mais beaucoup d'entre eux travaillent dans l'informel. Une des raisons à cette situation, c'est que le processus de formalisation individuel peut être onéreux, et l'accès au financement pour mener l'activité est difficile.

Le projet prévoit aussi de soutenir l'introduction des motos électriques dans la flotte de transport. Avec des prix élevés du carburant et une tendance à la réduction du recours aux énergies fossiles dans la mobilité, l'initiative est dans l'air du temps. Mais il faudra combiner avec une chaîne de valeur complexe, en termes d'accès à l'énergie, mais aussi de maintenance des équipements. Très souvent, les réparateurs formés sur le tas maîtrisent plus les subtilités des moteurs à explosion.

La SFI rejoint ainsi un groupe d'investisseurs qui ont choisi de faire confiance à la start-up, depuis ses débuts. En novembre 2021, plusieurs capitaux-risqueurs ont annoncé 5 millions $ d'investissement à son profit, portant le total de ses ressources mobilisées à 12 millions $.

Selon des sources qui ne sont pas encore officiellement confirmées, elle serait en discussion très avancée avec d'autres partenaires, et dont la décision est attendue pour les prochains mois.