(Agence Ecofin) - La filiale en Afrique du Sud du groupe financier Standard Bank, a indiqué lundi 2 mars en fin de journée, avoir mobilisé 200 millions $ suite à son émission d'obligations vertes. Le seul investisseur de l'opération est la Société financière internationale (SFI), la branche de la Banque mondiale en charge du secteur privé dans les pays en développement.
Le prêt qui est remboursable sur une période de 10 ans sera utilisé pour financer des projets dans les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique, l'efficacité de l'eau et le développement de bâtiments respectueux de l'environnement, a fait savoir Standard Bank. L'institution n'en est pas à sa première initiative dans le domaine. En octobre dernier, sa filiale Stanbic Bank a été arrangeur de la première émission d'obligations vertes au Kenya, pour un montant de 4,2 milliards de shillings (41 millions $).
De nombreuses firmes d'analyses y compris Standard & Poor’s Global, estiment que l'Afrique a le potentiel d'attirer plus de financements via l'émission d'obligations vertes, au regard du besoin en infrastructures de la région. Pourtant cette sortie de Standard Bank s'affiche déjà comme un record qui à lui seul, dépasse le montant total des émissions d'obligations vertes en 2018 (135,9 millions $).
Les obligations actuelles de Standard Bank seront cotées sur la Bourse de Londres pour permettre aux investisseurs d’en tirer profit sur le marché secondaire. Mais il faut dire qu'au-delà du financement par appel public à l’épargne, l'Afrique tire aussi avantage de toutes les formes d'accès aux crédits destinés à des investissements sur des projets durables. La région a mobilisé 898 millions $ à cet effet en 2019, selon la plateforme climatebonds. Mais cela reste faible, comparé aux 257 milliards $ mobilisés sur ce marché, à l'échelle du monde.
Idriss Linge
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.