(Agence Ecofin) - Le gouvernement sud-africain devrait émettre en 2014 des obligations islamiques (sukuks), a fait savoir Pravin Gordhan (photo), le ministre des finances lors de la présentation du budget aux parlementaires, une information confirmée par le directeur général de la Trésorerie qui, selon Reuters, précise que l’opération pourrait avoir lieu dans les tous prochains mois.
Cette option du recours aux obligations islamiques participe de la volonté du gouvernement sud-africain de diversifier ses sources de financement, et surtout de bénéficier de ce mécanisme de mobilisation des ressources, basé sur la loi islamique et qui prohibe certains paramètres des obligations conventionnelles, notamment l’intérêt et la spéculation.
Si cette émission se présente comme une première pour l’Afrique du Sud, il est à rappeler que le recours aux obligations islamiques est de plus en plus couru à travers le monde. Selon le Global Islamic Finance Report, il aurait atteint en 2012, la somme de 144 milliards $.
Le gouvernement sud-africain a aussi annoncé l'émission au cours des trois prochaines années près de 4,5 milliards $ d’obligations sur les marchés des capitaux sans plus de précision, à raison de 1,5 milliard $ par an, a expliqué Lungisa Fusile. « C’est maintenant une question de timing, dès que nous serons prêts et dans le besoin, nous le ferons », a-t-il déclaré.
A la direction sud-africaine du trésor on se refuse ainsi à donner une indication précise sur le calendrier des émissions, car, selon ses responsables, ces informations sont souvent exploitées par les acteurs du marché pour alimenter des distorsions sur le coût du crédit et la volatilité sur les marchés financiers.
Le gouvernement sud-africain travaille aujourd'hui à limiter son niveau d'endettement qui selon ses propres estimations pourra atteindre 44,3% du PIB à la fin de l'année 2015
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