(Agence Ecofin) - Au vu de la conjoncture financière mondiale, le projet Casa Finance City (CFC) renonce à sa tournée internationale de présentation, reportée à l’année prochaine, espérant sans doute, d’ici là, que la crise soit passée.
Selon les promoteurs ce report n’est du qu’à « des raisons d’agenda ». Ils affichent un optimisme résolu assurant que « des institutions internationales ont manifesté un vif intérêt pour le projet » et qu’une liste des premiers bénéficiaires du statut CFC « sera communiquée avant la fin de cette année. »
Le Maroc compte beaucoup sur cette plateforme de 320 hectares, située dans la zone de l’ancien aéroport Anfa, pour faire de Casablanca un hub financier entre le continent africain et le monde international des affaires. Des moyens conséquents ont été mobilisés et un statut fiscal particulièrement favorable a été élaboré (entre autres, l’exonération de l’impôt sur les sociétés pendant les 5 premières années d’exercice).
La principale raison de ce report, évoquée par les observateurs, résiderait dans la situation alarmante des banques européennes, attaquées de toutes parts et pressées, par le FMI comme par les marchés, de se recapitaliser. Difficile, dans de telles conditions de les intéresser à la place financière de Casablanca, probablement éloignée de leurs préoccupations du moment.
La crise financière n’est peut-être pas seule en cause. Le projet n’aurait pas trouvé l’écho espéré du côté français, alors que la place de Casablanca reste, au moins en termes d’image, trop liée à l’Hexagone pour prétendre attirer d’autres joueurs internationaux en quantité et en qualité suffisantes, même si un « accord stratégique de coopération » a été signé avec Singapour, il y a deux mois, par Said Ibrahimi, directeur général de Moroccan Financial Board (MFIB).
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.