Fer de Simandou : le gouvernement obtient gain de cause avec la création officielle de la Compagnie du TransGuinéen

(Agence Ecofin) - Plus grand gisement de fer inexploité au monde, Simandou peut accroitre la contribution des Mines à l’économie de la Guinée. Si des décennies de retard ont bloqué le développement du projet, l’actuel gouvernement met la pression pour que les premières tonnes de minerai soient exportées en 2025.

Rio Tinto et Winning Consortium Simandou (WCS), les deux compagnies actives sur les quatre blocs du géant projet de fer Simandou, ont officiellement constitué la Compagnie du TransGuinéen. Il s’agit de la coentreprise qui développera les infrastructures ferroviaires et portuaires, notamment le chemin de fer de plus de 600 km, permettant d’exporter le minerai.

C’est la concrétisation de l’une des dispositions de l’accord-cadre tripartite signé avec Conakry en mars dernier, et dont la lenteur dans l’application a conduit le gouvernement guinéen à ordonner début juillet la suspension de tous les travaux relatifs au développement du projet. Pour le gouvernement qui détiendra une participation gratuite de 15 % dans la Compagnie du TransGuinéen, il s’agit donc d’une victoire contre « l’inertie » précédemment entretenue par les deux compagnies.

« Sous le leadership du chef de l’Etat, le colonel Mamadi Doumbouya, la République de Guinée rassure les partenaires et le monde sur sa ferme volonté de développer le projet Simandou dans l’intérêt du peuple de Guinée et de tous les partenaires », a commenté le ministre Djiba Diakité, président du comité stratégique du projet Simandou.

Il faut en effet souligner que le développement du projet Simandou est la priorité du président de la Transition qui, au cours des derniers mois, n’a eu de cesse de mettre la pression sur les deux compagnies afin que les premières tonnes de minerai soient exportées d’ici 2025. Cette intransigeance se justifie par les décennies de lenteur qui ont bloqué la mise en production de Simandou.

Pour atteindre cet objectif, les parties doivent désormais finaliser une estimation des coûts nécessaires aux travaux, trouver la méthode de financement et mobiliser les fonds, tout en travaillant à obtenir les approbations et permis nécessaires. Notons que la constitution de la coentreprise devrait également permettre la levée de la suspension des activités des deux compagnies en Guinée, ainsi que le retour au travail des employés de WCS, placés en chômage technique il y a quelques jours.

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