(Agence Ecofin) - En dépit de la grande volatilité dans la qualité affichée ces dernières années, la vanille malgache reste encore très attractive pour les industriels. Pour Georges Geeraerts, président du Groupement des exportateurs de vanille, la gousse n’est pas près d’être remplacée par les produits de synthèse.
La vanille malgache reste encore une référence sur le marché mondial malgré les soubresauts enregistrés ces dernières années. C’est ce qu’estime Georges Geeraerts, le président du Groupement des exportateurs de vanille de la Grande Ile (GEVM) dans une interview accordée à l’agence Ecofin.
S’il reconnaît que la grande volatilité des prix et de la qualité du produit entrave la demande de la gousse de la part des industriels, le responsable estime que les substituts de synthèse souvent agités comme alternatives ne pourront toutefois pas faire disparaître la vanille naturelle des produits de consommation.
« Rien ne peut rivaliser avec la vanille naturelle, un des arômes préférés mondialement ! Il ne faut pas oublier que ce sont des hommes et des femmes qui sont derrière chacune de ces gousses », explique M. Geeraerts.
Et d’ajouter : « Le profil aromatique de la vanille malgache est incomparable. Le premier concurrent de la vanille de Madagascar […] est l’adultération des produits finis, les faux étiquetages, les formulations d’arômes avec des ingrédients indétectables qui, si les proportions sont juste suffisantes, trompent les consommateurs ».
Interrogé sur les impacts de la pandémie de coronavirus sur la filière vanille malgache, le responsable joue la prudence.
« Aujourd’hui, il n’y a pas encore d’impact directement mesurable à Madagascar. Toutefois, le confinement en Europe et aux Etats Unis a conduit les ménages à faire leurs achats en ligne plutôt qu’en grande surface. Nous subissons pour le moment un comportement attentiste de la part du marché à l’extérieur. La situation de pandémie mondiale doit probablement influencer les décisions et les stratégies d’achats », déclare-t-il.
Pour rappel, le gouvernement malgache a entériné la création d’un Conseil national de la vanille (CNV) qui a fixé le prix à l’export du kilogramme de vanille à 250 $ en 2020/2021 contre 350 $ auparavant, une intervention inédite depuis plus de 10 ans.
La filière vanille fournit environ 25 % des recettes d’exportation et 7 % du PIB du pays.
Espoir Olodo
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