Vague de suicides d’entrepreneurs italiens, victimes de la crise économique
(Agence Ecofin) - Giuseppe Bortolussi, secrétaire de la CGIA un syndicat de petits entrepreneurs et d'artisans italiens vient de lancer un avertissement suite au suicide du 23eme entrepreneur, intervenu au premier trimestre 2012 : «Ces suicides sont un véritable cris d'alarme lancé par ceux qui n'en peuvent plus. Les taxes, les impôts, la bureaucratie, l'absence de crédits, les retards dans les paiements ont créé un climat hostile qui pénalise les entrepreneurs… De nombreux (entrepreneurs) voient le suicide comme un geste de rébellion contre un système sourd et insensible qui ne réussit pas à percevoir la gravité de la situation.»
Ce cri d’alarme intervient dix jours après le choc du suicide du pharmacien retraité de 77 ans Dimitris Christoulas, qui s'est tiré une balle dans la tête à Athènes pour protester contre la forte baisse des pensions imposés par la politique d’austérité du gouvernement grec.
Sous la pression des marchés en raison de sa dette colossale de 1900 milliards d'euros (120,1 % de son PIB fin 2011), l'Italie a multiplié, depuis 2010, des plans d'austérité qui se traduisent par une forte contraction de l’activité économique.
Lettre manuscrite de Dimitris Christoulas, le pharmacien retraité âgé de 77 ans qui a mis fin à ses jours sur une pelouse de la place Syntagma le 4 avril 2012
«Le gouvernement d’occupation de Tsolakoglou a littéralement anéanti tous mes moyens de subsistance, qui consistaient en une retraite digne, pour laquelle j’ai cotisé pendant 35 ans, (sans aucune contribution de l’État). Mon âge, ne me permet plus d’entreprendre une action individuelle plus radicale (même si je n’exclus pas que si un Grec prenait une kalachnikov, je n’aurais pas été le deuxième à suivre), je ne trouve plus d’autre solution qu’une mort digne, ou sinon, faire les poubelles pour me nourrir. Je crois qu’un jour les jeunes sans avenir, prendront les armes et iront pendre les traîtres du peuple, sur la place Syntagma, comme l’ont fait en 1945 les Italiens pour Mussolini, sur la Piazzale Loreto, à Milan».
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.