En RDC, des femmes rurales devenues autonomes grâce à l’agriculture

(Agence Ecofin) - Autrefois en difficulté financière, des femmes rurales congolaises se sont regroupées en association pour la culture de denrées agricoles. Grâce à cette initiative, elles parviennent à faire des épargnes et à subvenir à leurs besoins.

Basée dans la localité de Kikwit en République Démocratique du Congo, l’association Avec Bien na Bien regroupe femmes au foyer, agricultrices et enseignantes pour la culture de denrées agricoles comme le maïs, les légumes et autres. Une partie des revenus est réinjectée dans l’activité pour entretenir les exploitations agricoles, acheter des semences. 

Georgette Bibie Songo, la fondatrice de l’association, a confié sur TV5 qu’elle a lancé cette initiative par solidarité, après avoir constaté la pauvreté des femmes du village de Kikwit.

« Je suis une active de Kikwit, j’ai vu la pauvreté sévir chez les femmes, parce qu’en RDC on dit que la pauvreté a le visage féminin ». 

Dans de nombreuses communautés villageoises, les femmes sont souvent relayées au second plan. La majorité ne possède pas de terre, généralement réservée aux hommes. Elles sont souvent destinées aux travaux ménagers, et lorsqu’elles sont impliquées dans des activités d’autonomisation, elles sont utilisées pour la culture et la vente de denrées agricoles dans des exploitations où elles sont employées par des hommes. 

En créant l’association d’épargne et de crédit, Georgette Bibie Songo a permis aux paysannes de Kikwit de générer plus de revenus de leurs récoltes.

« On épargne, puis avec ce crédit on finance des activités génératrices de revenus. Grâce à cela on a accès aux soins de santé, la scolarité des enfants et la survie de la famille », a témoigné Miriam Bisemu, agricultrice et membre de l’association Avec Bien na Bien. 

Georgette Bibie Songo a obtenu la bancarisation de l’association et des fonds, permettant de sécuriser les revenus. Lancée il y a 4 ans, l’initiative d’épargne et de crédit a déjà permis à une cinquantaine de femmes de fructifier leurs revenus.

Aïsha Moyouzame