(Agence Ecofin) - Etudiante et sans emploi, Edmara Cunha s’est lancée dans la fabrication de poupées traditionnelles modernisées. Son initiative de plus en plus appréciée par les touristes et les locaux, promeut le savoir-faire capverdien dans l’industrie des jouets.
Valoriser les jouets traditionnels du Cap Vert, telle est l’idée portée par Edmara Cunha, jeune étudiante. Elle s’est lancée dans la confection de poupées traditionnelles modernisées, en utilisant des textiles africains colorés. Elle propose de grandes poupées et d’autres plus petites pour les porte-clés, toutes fabriquées à la main. Chacune d’elle est accompagnée d’un message de motivation pour son propriétaire, une idée originale qui lui a permis de se démarquer de la concurrence.
C’est pour contribuer aux finances familiales et payer ses études que Edmara Cunha a décidé de suivre une formation complémentaire en artisanat et en couture, et a créé une petite activité génératrice de revenus.
« J’ai appris à fabriquer des poupées traditionnelles pour les touristes, qui se trouvent presque toujours dans les foires artisanales » a-t-elle confié sur un média local.
Au Cap-Vert, l’essentiel des jouets provient des pays étrangers, dont la Chine. Proposer une alternative locale permet de promouvoir le savoir-faire artisanal capverdien dans l’industrie des jouets.
« Ces poupées sont plus résistantes et sont différentes de celles qu’on a l’habitude d’acheter pour nos enfants dans les boutiques chinoises. Elles sont de meilleure qualité que ces poupées importées qui finissent par perdre leurs bras, pieds et tête », a déclaré une cliente sur la DW.
Au début, Edmara Cunha fabriquait des poupées traditionnelles sans retouches, et avait du mal à tirer profit de son activité. Elle a donc pensé à y apporter une touche de modernité en les personnalisant avec des motifs colorés et des noms.
« J’ai commencé à fabriquer des poupées plus grandes, j’ai changé la qualité des produits et j’ai diversifié l’offre en proposant également des poupées masculines », a-t-elle ajouté.
À ce jour, Edmara Cunha fabrique en moyenne 20 poupées par mois pour le prix de 10 USD chacune. Pendant les périodes de fête, elle peut en fabriquer une quarantaine. À l’avenir, elle ambitionne de transformer cette petite activité en une entreprise formelle.
Aïsha Moyouzame
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.