Ces étudiants nigérians ont abandonné leurs études pour se lancer dans la cryptomonnaie

(Agence Ecofin) - Les transferts transfrontaliers vers l'Afrique sont les plus coûteux au monde. Pour réduire les coûts, 4 jeunes Nigérians ont créé une plateforme qui permet d’effectuer des transactions en cryptomonnaies.

Flux, start-up de FinTech, propose une application de transfert de fonds en cryptomonnaies. Elle permet aux utilisateurs de convertir des monnaies souveraines en cryptodevises, puis d'envoyer ces fonds à l'étranger, via un processus de transfert plus rapide et plus efficace.

Receive money into your Flux account number in seconds and enjoy;
- Zero extra fees
- Zero monthly fees
- Zero fund charges.

Download Flux today! pic.twitter.com/nuD4bCJMhm

— flux (@ifluxdotapp) May 6, 2021

C’est en 2019 que Osezele Orukpe, Ben Eluan, Ayomide Lasaki et Akintunde Israel (photo) ont fondé Flux. L'idée est née lorsqu’ils ont été payés pour un projet de programmation sur lequel ils devaient travailler. Cependant, l'argent devait être transféré du Royaume-Uni en livres sterling, ce qui, selon Ben Eluan, a pris près d'une semaine.

Il a expliqué sur CNBC que les plateformes de paiement transfrontalier utilisaient des monnaies fiduciaires traditionnelles pour traiter les transactions. Ces monnaies devaient passer par différents canaux, comme les banques et les régulateurs, avant que l’on puisse recevoir de l'argent.

Les transferts transfrontaliers vers l'Afrique sont les plus coûteux au monde, selon un document récent du groupe de réflexion américain Brookings Institute. Les frais des fournisseurs de services de transfert de fonds sont élevés, et Flux propose de facturer des frais fixes à 1,50 USD pour le transfert de tout montant. Selon les promoteurs, les cryptomonnaies sont une solution au problème du coût élevé des transactions transfrontalières en raison de leur nature ‘’sans frontières’’.

Ben Eluan, le CEO, affirme que le fait d'abandonner l'université a contribué à ouvrir la voie au lancement de leur start-up.

« Beaucoup d'anciens étudiants de l'Université Obafemi Awolowo travaillent pour de grandes entreprises technologiques en Afrique, ou ont même lancé leur propre start-up », a-t-il ajouté.

Le fonds de capital-risque californien Hustle Fund a été le premier à soutenir Flux. La start-up est récemment devenue l'une des plus jeunes du continent à rejoindre l'accélérateur Y Combinator, dans son programme de décembre 2021.

Aïsha Moyouzame