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Les projets hydroélectriques programmés en Afrique d’ici 2037 représentent près du double de la capacité installée (rapport)

  • Date de création: 16 février 2023 08:08

(Agence Ecofin) - Bien que sa capacité installée se limite actuellement à 34,3 gigawatts, l’IRENA souligne que l’Afrique figure parmi les régions du monde qui disposent du plus grand potentiel hydroélectrique, aux côtés de l’Asie et de l’Amérique latine.   

La capacité cumulée des projets hydroélectriques programmés en Afrique d’ici 2037 s’élève à 60,8 gigawatts (GW), soit près du double de la capacité installée actuelle, selon un rapport publié le 13 février par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA).

Ces projets de centrales hydroélectriques sont programmés dans plusieurs pays du continent, dont l’Éthiopie, la RD Congo, le Nigeria, le Mozambique, la Tanzanie, l’Angola, le Cameroun, l’Ouganda et la Guinée.

Le rapport souligne que des stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) figurent parmi les installations hydroélectriques qui seront construites sur le continent au cours des quinze prochaines années. Ces stations, qui sont également connues sous l'appellation de centrales de pompage-turbinage, représentent une capacité globale de 4,9 GW. Elles sont prévues en Egypte, en Afrique du Sud et au Maroc.

A l’échelle mondiale, la capacité cumulée des projets de centrales hydroélectriques programmés d’ici 2037 s’élève à 650 GW, dont 136 GW devraient être générés par les stations de transfert d’énergie par pompage.

L’Asie accapare près de 60 % de la capacité plus de 50 % de la capacité prévue grâce aux centrales électriques conventionnelles et plus de 50 % de la capacité totale des stations de transfert d’énergie par pompage figurant dans le pipeline des projets.

Progrès considérables

Le rapport souligne d’autre part que les capacités additionnelles qui permettraient au monde d’atteindre les objectifs climatiques fixés à l’horizon 2050 nécessiteront des investissements estimés à 85 milliards de dollars par an dans l'hydroélectricité conventionnelle et à 8,8 milliards de dollars par an dans les stations de transfert d’énergie par pompage.

Alors que la production mondiale d’hydroélectricité a atteint 4,3 pétawattheures (PWh) par an en 2018, le potentiel hydroélectrique théorique est d’environ 50 pétawattheures par an (1 pétawattheure = 1 million de gigawattheures) à l’échelle planétaire. Le potentiel hydroélectrique technique est cependant évalué à entre 13 et 31 PWh par an.  

La majeure partie de ce potentiel se trouve en Asie, en Amérique latine et en Afrique, des régions où la demande d’électricité devraient enregistrer une forte croissance dans les décennies à venir dans un contexte d’urbanisation galopante et de forte croissance économique.

L’IRENA a par ailleurs fait savoir que des progrès considérables ont été réalisés dans le domaine de l’hydro-électricité à l’échelle planétaire depuis le début du 21è siècle. Entre 2000 et 2021, la capacité hydroélectrique installée a enregistré une croissance de plus de 75% pour atteindre 1230 GW. La capacité des stations de transfert d’énergie par pompage a, quant à elle, augmenté de plus de 50 % au cours de la même période, pour atteindre 130 GW.

Ensemble, les installations hydroélectriques conventionnelles et les stations de transfert d’énergie par pompage représentent 65 % des capacités des énergies renouvelables installées au niveau mondial. Mais la majorité de cette capacité hydroélectrique installée se trouve actuellement en Asie (42 %). Viennent ensuite l'Europe (17%), l'Amérique du Nord (15%), l'Amérique du Sud (13%), l'Eurasie (7%) et le reste du monde (6%).