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Changement climatique : « l’Afrique perd entre 7 et 15 milliards de dollars par an » (Akinwumi Adesina)

  • Date de création: 24 mai 2022 19:52

(Agence Ecofin) - Les assemblées annuelles de la BAD sont une occasion pour faire le point et permettre aux représentants des gouvernements et des entreprises d’échanger sur les thèmes prioritaires pour le continent, notamment la question énergétique.

Les assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) se sont ouvertes officiellement à Accra (Ghana), ce mardi 24 mai, en présence du président ghanéen, Nana Akufo-Addo. Ceci, après deux ans en visioconférence, à cause de la pandémie de Covid-19. Ces réunions qui constituent l’événement le plus important de l’année pour la BAD s’articulent cette année principalement autour du thème de la résilience climatique pour l’Afrique.

Le thème de cette année est : « Atteindre la résilience climatique et une transition énergétique juste ».

« Comme vous le savez tous, le changement climatique est une menace existentielle omniprésente pour l'Afrique. Neuf des dix pays les plus vulnérables au changement climatique se trouvent en Afrique. En effet, l'Afrique est la deuxième région la plus vulnérable au changement climatique dans le monde. Chaque année, le continent perd entre 7 et 15 milliards de dollars à cause du changement climatique. Ce montant devrait atteindre 50 milliards de dollars par an d'ici 2040 », a déclaré le président de la BAD, Akinwumi Adesina, lors de son discours devant la presse.

Malgré ces menaces qui pèsent sur l’Afrique, le continent ne reçoit qu’une part très minime des financements climatiques. Or, avec seulement 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, les pays africains ne pèsent que très peu au niveau de la pollution atmosphérique.

La BAD veut se positionner comme l’un des principaux bailleurs de fonds pour financer le développement des énergies renouvelables en Afrique et faciliter l’accès au financement climatique pour les pays africains.

« L'Afrique, qui ne représente que 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, est lésée en matière de finance climatique. Les besoins de financement de l'Afrique pour faire face au changement climatique se situent entre 1300 et 1600 milliards de dollars en 2020-2030. Cependant, elle ne reçoit que 3 % du total des financements climatiques mondiaux », s’est désolé le président de l'institution. Ajoutant : « La Banque africaine de développement est le fer de lance des investissements dans les énergies renouvelables. Plus de 86 % des investissements de production d'énergie de la Banque concernent les énergies renouvelables ».  

Par ailleurs, même si l’Afrique arrive à développer suffisamment son potentiel en énergies renouvelables, le continent aurait besoin de combiner l’énergie propre avec le gaz naturel pour assurer la stabilité et la sécurité de l'énergie, et pour améliorer l'accès à l’énergie à des tarifs abordables, assure le président de la BAD.

La transition énergétique juste pour l'Afrique est importante dans le cadre de l'objectif de zéro émission nette et pour limiter les effets du réchauffement climatique.

Abdoullah Diop