(Agence Ecofin) - Les sériculteurs malgaches associent aux pesticides utilisés durant la lutte contre les invasions de criquet, la hausse de la mortalité des larves de vers à soie. «Nous avons constaté que nous obtenons difficilement des cocons. Au moment où les larves de ver vont passer au stade de cocon, ils sont réduits en une poudre blanche comme de la craie. Selon les estimations, les pesticides utilisés pour éradiquer les criquets ont affecté les mûriers alors qu'à cette phase, les larves doivent être bien nourries» déclare la séricultrice Brigitte Rahajandrainy, à l’Express Mada.
Conséquence de cette mortalité accrue, on constate dans l’île, une baisse de la production de soie consécutive à une hausse du prix de la soie brute qui se cède désormais à 14 000 ariary pour le kilogramme de soie locale et 24 000 ariary le kilogramme de la variété dite « japonaise ».
Face à ces accusations, la FAO qui dirige la campagne antiacridienne dément tout usage de pesticide nocif aux vers à soie. «Nous utilisons différents pesticides choisis parmi ceux qui ont le moins d’impact négatif sur l’environnement» affirme l’organisation par le biais d’un communiqué. Elle précise en outre que les pesticides en usage durant la campagne « sont homologués à Madagascar et sont référencés dans le rapport du Groupe consultatif sur les pesticides de la FAO.»
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