(Agence Ecofin) - Une récente volonté annoncée du président du Sénégal Macky Sall de ramener le prix du KWh à entre 60 et 80 FCfa au maximum, contre 170 à 190 FCfa, est perçue comme « un signal très fort pour les investisseurs », selon Ibrahima Macodou Fall, PDG de la Nouvelle société textile du Sénégal (NSTS).
« C'est une décision hautement stratégique et fondatrice d'une nouvelle dynamique pour notre industrie manufacturière », a précisé Macodou Fall, dans une interview publiée le 22 juin par le quotidien sénégalais Le Soleil.
L’orientation de la politique du président sénégalais Macky Sall intervient à un moment critique pour la société sénégalaise de l’électricité Senelec qui fait face une lourde charge d’éclairage publique et est à la recherche de partenaires sérieux. Macodou Fall avoue que les défis sont multiples mais indique qu’il « faut opérer des choix et se donner les moyens de ses ambitions ».
«Une entreprise qui ne tourne pas, ne consomme pas d'électricité. Par contre, plus elle consomme de l'électricité, plus elle produit des biens, plus elle emploie du personnel et elle verse des taxes à l'Etat », a expliqué le PDG de la NSTS.
Selon Macodou Fall, il convient d’analyser cette question au plan global de l'économie et prendre comme référence le prix d’environ 20 FCfa le KWH, auquel l’électricité produite à Manantali est vendue à la Senelec, pour déterminer un prix applicable pour les complexes industriels.
Le patron de NSTS note qu’on pourra ensuite mettre en place un mécanisme qui permet d'allouer cette production estimée à plus de 300 GWh à l'industrie et reverser à la Senelec les taxes collectées auprès de ces entreprises. Cela, croit-il, compenserait le manque à gagner tarifaire qui résulterait de cette option.