(Agence Ecofin) - L’Egypte veut réduire sa dépendance aux combustibles fossiles. Ces dernières années, le pays a initié plusieurs projets qui s’inscrivent dans le développement des énergies propres. Le secteur des transports constitue l’un de ses principaux terrains d’expérimentation.
La compagnie automobile publique El Nasr Automotive Manufacturing devrait démarrer la production des premières séries de Nasr E70 (voitures électriques égyptiennes) à la mi-2022 dans le cadre d'une collaboration avec Dongfeng Motor Corporation, l'un des plus grands constructeurs automobiles de Chine. C’est en préparation de cette étape de production locale que le pays a commencé à tester dans les rues les premiers prototypes E70 fabriqués en Chine.
Le test, qui comprend neuf véhicules électriques E70 sur les treize réceptionnés, est mené en coopération avec la société de voiturage Uber, a indiqué samedi 21 août un communiqué du ministère des Affaires publiques. Cette étape, qui se déroule dans les rues du Caire, est prévue pour durer 3 à 4 mois sous la supervision d’une équipe de la société chinoise. Le but étant d'éprouver la résistance des voitures et leur adaptation à l’environnement égyptien.
A terme, El-Nasr devrait assembler 25 000 voitures au cours de la première année. Selon les caractéristiques, le modèle aura une vitesse de pointe de 150 km/h pour une puissance de 145 chevaux. Il pourra parcourir 400 km sur une seule charge. L’Egypte dispose déjà de 75 stations de recharge pour véhicules électriques à travers le pays et prévoit de les porter à 3 000 au cours de la première année de production des voitures E70.
En vertu de l’accord conclu en juin 2020, Nasr produira localement 50% des composants de la voiture électrique. Elle sera soutenue par un centre de recherche et développement, fruit de la coopération entre Dongfeng et l’entreprise égyptienne Brightskies.
Notons que ce projet s’inscrit dans le cadre du programme de développement « Vision 2030 » du pays, lequel prévoit l’augmentation de l'utilisation des énergies renouvelables et l’adoption de modes de consommation et de production durables.
Romuald Ngueyap
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