(Agence Ecofin) - Colin Coleman, un ex-directeur de Goldman Sachs pour l’Afrique subsaharienne, pense que la dette d’Eskom l’entreprise parapublique sud-africaine du secteur de l’énergie, se résoudra si l’Etat reprend une partie de sa dette. La mise en œuvre de cette proposition est toutefois complexe.
L'Etat sud-africain peut aider Eskom, la société nationale de production et de distribution d'électricité, à sortir du cercle vicieux de la dette, a fait savoir Colin Coleman (photo), un ex-directeur Afrique subsaharienne de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs, cité par Bloomberg. Intervenant dans le cadre d'une vidéoconférence, il estime qu'il est impératif de transférer à l'Etat la dette garantie d'Eskom.
L'entreprise qui croule sous le poids de sa dette a déjà reçu jusqu'à 8 milliards $ d'aide publique depuis 2008 et devrait recevoir 6,7 milliards $ supplémentaires au cours des prochains mois. L'arbitrage pour le gouvernement sud-africain est de résoudre ce problème sans nuire aux intérêts des créanciers de l'entreprise, mais aussi sans accroître la dette publique qui est de moins en moins soutenable.
La possibilité d'une conversion des dettes contre des participations au capital a déjà été évoquée. Mais cette idée ne fait pas l'unanimité. En attendant, Eskom doit continuer d'assumer un service de la dette qui lui coûte 209,3 millions $ de remboursement chaque année.
Pour Colin Coleman, si l'Etat sud-africain reprend la dette garantie, l’entreprise aura un meilleur ratio de dette et pourra se focaliser à relancer la production et la distribution d'énergie à moindres coûts.
Idriss Linge
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.