(Agence Ecofin) - La justice sud-africaine se prononcera fin janvier 2021 sur des cas de diffusion de fausses informations d’Eskom et dépassement du niveau d’émission autorisé pour sa centrale à charbon de Kendal. Selon les experts, une condamnation de la compagnie marquerait un tournant dans la jurisprudence.
En Afrique du Sud, Eskom, la compagnie électrique nationale, pourrait être poursuivie pour avoir communiqué des informations mensongères aux agents gouvernementaux en charge de la pollution de l’air. Elle a en effet excédé les niveaux d’émission autorisés pour sa centrale à charbon de Kendal.
Les équipements devant permettre la réduction des émissions de l’infrastructure d’une capacité de 4116 MW ont été endommagés lors des grèves de 2018 et n’ont pas été restaurés, malgré les appels du ministère de l’Environnement qui a déjà ordonné la fermeture partielle de la centrale pour réhabilitation.
« Si la justice suit la loi et sanctionne la compagnie pour cette violation, cela marquerait un tournant décisif [pour l’environnement, Ndlr]. Eskom a violé et ignoré les contrôles requis pour ses émissions en toute impunité. Alors, toute décision pour lui demander des comptes sera un grand pas en avant », a affirmé Lauri Myllyvirta, analyste en chef au Centre de recherche sur l’énergie et la pureté de l’air.
.@laurimyllyvirta: “Eskom violated & ignored emission control requirements & deadlines with impunity, so any step towards holding the company accountable would be a significant step forward.” #Eskom accounts for 2/5ths of ?? GHG emissions https://t.co/EDsnolZDEo
— Carbon Tracker (@CarbonBubble) December 1, 2020
La compagnie électrique a argué par le passé qu’une fermeture de la centrale de Kendal va accroître la crise énergétique dans le pays.
La justice se prononcera le 28 janvier 2021.
Gwladys Johnson Akinocho
Une initiative lancée par l'Association des universités africaines de télévision (AAU TV).