(Agence Ecofin) - Le blé, l’une des denrées alimentaires principales de l’Egypte, enregistre une hausse importante des prix, en raison de la conjoncture mondiale actuelle dominée par la covid-19, et la guerre en Ukraine. Une situation qui n’est pas sans conséquences sur la population.
Le gouvernement égyptien bénéficiera d’un prêt de 500 millions de dollars de la Banque mondiale afin renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le pays. L’annonce a été faite par l’institution ce mercredi 29 juin, via un communique de presse publié sur son site Internet.
Ce décaissement s’inscrit dans le cadre d’un projet visant à limiter l'impact de la guerre en Ukraine sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle au pays des Pharaons. L’objectif est de « garantir que les ménages pauvres et vulnérables aient un accès ininterrompu au pain, renforcer la résilience de l'Egypte aux crises alimentaires et soutenir les réformes des politiques de sécurité alimentaire ».
« En plus d'assurer une sécurité alimentaire durable, ce projet soutient les efforts nationaux en matière de climat en augmentant la résilience de l'agriculture », a fait savoir le Dr Rania Al-Mashat, ministre égyptien de la Coopération internationale.
Plus concrètement, le projet permettra à l’Egypte de faire des provisions de blé pour un mois, afin de garantir la poursuite du programme de subvention du pain dont dépendent près de 70 millions d'Egyptiens à faible revenu. Il permettra aussi d’étendre et de moderniser les silos à blé résistants au climat, renforcer la production céréalière nationale et la résistance du pays aux chocs futurs en soutenant « les efforts nationaux visant à réduire le gaspillage et les pertes dans la chaîne d'approvisionnement ».
D’après la Banque mondiale, la covid-19 a contraint un nombre important de ménages égyptiens à réduire leur consommation alimentaire. Dans le pays, le prix du blé a augmenté de 40% cette année. Ce qui représente le plus haut niveau depuis 14 ans. Cette situation impacte durablement « la nutrition et le développement cognitif des jeunes enfants ». Le projet permettra donc « par des régimes alimentaires équilibrés », de pallier ce problème.
Le samedi 16 avril, Piyush Goyal, ministre indien du Commerce et de l’Industrie, avait annoncé que son pays a été accrédité en tant qu’origine d’importation de blé par l’Egypte. Une décision prise par les autorités égyptiennes afin d’accéder à des quantités suffisantes de blé pour satisfaire le programme de subvention du pain. Le gouvernement a également annoncé, il y a quelques jours, son intention d’améliorer le taux d’extraction de farine de blé, afin de réduire son volume des achats de la céréale durant l’année financière 2022/2023 débutant en juillet prochain.
Jean-Marc Gogbeu
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