(Agence Ecofin) - Le président ivoirien conclu sa visite officielle à Paris par un appel aux chefs d’entreprises françaises : « Je peux vous affirmer que la paix est revenue en Côte d'Ivoire » leur a-t-il déclaré, en les invitant à s’associer à la « renaissance ivoirienne » et à « accélérer leur retour » en Côte d'Ivoire. « Je vous invite à revenir en Côte d'Ivoire, à y investir massivement et je sais que vous le ferez (…) La Côte d'Ivoire a besoin de vos talents et de votre savoir-faire », a-t-il conclu.
En évoquant les 8 à 9 % de croissance prévus pour 2012, le chef de l’Etat a affirmé son intention de faire de la Côte d'Ivoire un pays émergent à l'horizon 2020, déclarant en souriant « nous ne sommes pas la Chine, mais on s'en approche.»
Pour M. Ouattara , il s’agit d’atteindre le point d'achèvement de l'initiative des pays pauvres très endettés (PPTE), véritable feu vert du FMI et de la Banque mondiale pour emprunter de nouveau auprès des bailleurs, probablement au « deuxième trimestre de cette année ». Dès lors la France sera en mesure de procéder elle-même à 1 milliard d'euros d'annulation sèche de la dette et convertir 2 autres milliards d'euros de la dette en projets de développement.
Hors pétrole, la France est le premier partenaire économique de la Côte d'Ivoire, première puissance de l’UEMOA. Selon Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat chargé du commerce extérieur de la France, « les entreprises françaises contribuent pour 30% au PIB ivoirien et pour 50% à ses recettes fiscales » (en grande partie parce que les transitaires opérant en Côte d’Ivoire, majoritairement français, collectent, pour l’Etat, le DUS sur les exportations agricoles).
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