(Agence Ecofin) - L'économie du Kenya a été mise à rude épreuve par un environnement extérieur difficile. Le FMI dans son accompagnement est parvenu à un accord au niveau de ses services au titre des accords MEDC/FEC et pour l'accès à une facilité de résilience et de durabilité en faveur du pays.
Le Kenya et le Fonds monétaire international (FMI) sont parvenus à un accord de principe pour une prolongation du programme dans le cadre des accords au titre du mécanisme élargi de financement (MEDC) et de la facilité élargie de crédit (FEC) et un nouvel accord sur la facilité de résilience et de durabilité (RSF). L’information émane d’un communiqué de l’institution, publié le mardi 23 mai.
Cet accord concerne l’augmentation de l'accès au titre du MEDC/FEC d’environ 544,3 millions $ et d’une prolongation de la durée de 10 mois jusqu'en avril 2025.
Les discussions ont également porté sur un nouvel accord de 20 mois au titre de la Facilité de résilience et de durabilité (RSF) avec un accès à 75 % du quota-pays. Il sera mis en œuvre parallèlement aux accords en cours jusqu'en avril 2025. Soumis à l'approbation du Conseil d'administration, attendue en juillet prochain, cet accord donnera droit à un décaissement d’environ 410 millions $ dans le cadre des cinquièmes revues des accords MEDC/FEC.
La direction du FMI a approuvé en avril 2021 pour un montant initial de 2,34 milliards $ sur 38 mois les arrangements au titre du MEDC/FEC. Ceux-ci visent à soutenir les efforts des autorités kenyanes face à la pandémie de COVID-19 et aux chocs mondiaux, ainsi qu’à améliorer la gouvernance et des réformes économiques plus larges.
L’économie de ce pays d’Afrique de l’Est a fait preuve de résilience face aux chocs exogènes auxquels elle a été confrontée. « La croissance du PIB réel est restée robuste à 4,8 % en 2022 malgré une contraction de l'agriculture, le pays ayant connu la pire sécheresse depuis des décennies […] L’inflation est tombée à 7,9 % en avril, mais reste au-dessus de la fourchette cible », indique le communiqué.
Les perspectives à moyen terme de l'économie kényane restent favorables avec une croissance projetée à 5,3% en 2023, qui se situera autour de ce taux sur la période 2024-25. L’inflation quant à elle sera chiffrée à 7,8% en 2023, pour ensuite enregistrer une baisse à 5% sur la période 2024-25.
Toutefois, le Fonds souligne que « la flexibilité du taux de change et une politique monétaire proactive resteront essentielles pour préserver la stabilité macroéconomique et soutenir la confiance des marchés dans un contexte de perspectives économiques mondiales difficiles et d'incertitude persistante sur les marchés financiers internationaux ».
Charlène N’dimon (stagiaire)
Une initiative lancée par l'Association des universités africaines de télévision (AAU TV).