(Agence Ecofin) - En Algérie, les effets conjugués de la crise du covid-19 et la baisse des cours du pétrole ont entraîné des pertes importantes pour les entreprises du secteur public. Selon les statistiques, ces pertes atteindraient déjà plus d’un milliard de dollars répartis dans plusieurs secteurs.
S’exprimant samedi 18 juillet 2020, le Premier ministre algérien, Abdelaziz Djerad (photo), a indiqué que les mesures de restrictions mises en œuvre pour empêcher la propagation de la pandémie de covid-19 ont entraîné une baisse des activités. Au total, plus d’un milliard de dollars de manque à gagner ont été enregistrés par le secteur public. Cependant, estime le responsable, ces mesures ne sont pas les seuls facteurs expliquant ces pertes de revenus.
« L’Algérie fait face à une situation économique difficile inédite, en raison de plusieurs facteurs, notamment la crise structurelle héritée de l’ancien gouvernement, la chute des cours des hydrocarbures et enfin, la crise sanitaire due à la pandémie du nouveau coronavirus », a déclaré le Premier ministre Djerad, cité par APS.
Les pertes de revenus ont été ressenties dans plusieurs secteurs de l’économie. Les secteurs des transports et de l’énergie ont été les principaux touchés par la crise, mais le tourisme et l’hôtellerie ainsi que l’artisanat ont également subi des pertes importantes.
Selon un rapport du ministère des Finances, la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a enregistré entre le 20 mars et le 29 avril 2020 des pertes d'une valeur de plus de 3,6 millions $ incluant les activités de transports et autres charges, tandis que la compagnie Air Algérie annonce des pertes de 127 millions $ entre mars et avril.
Dans le secteur de l’énergie, la société de gaz et de pétrole Sonatrach annonce une perte de 2 millions $ entre le 15 mars et le 1er mai 2020 tandis que 195 millions $ de pertes ont été enregistrés par la société nationale de commercialisation et de distribution de produits pétroliers (Naftal) depuis le mois de mars. Les hôtels privés et les agences de tourisme et des voyages ont quant à eux enregistré des pertes estimées à 212 millionss $ contre 94 millionss $ pour les activités artisanales.
Notons que cette année, le FMI s’attend à une contraction de 5,2% de la croissance économique algérienne.
Moutiou Adjibi Nourou
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